Algérie

Le coup de bill'art du Soir



Le coup de bill'art du Soir
Par Kader BakouIl n'a pas participé aux manifestations du 8 mai 1945, parce que, dit-il, il était «trop petit». Il est aussi sorti sans la moindre égratignure des sept années et demi de la guerre de Libération nationale. Il aurait pu paraphraser Jean-Roger Caussimon et se mettre dans la peau de Sammy, le vieux pianiste noir en disant à qui veut l'entendre : «Y a eu souvent des raffles, des bagarres, des bombardements, des batailles et des coups de revolver, mais j'ai une sacrée chance, je passe toujours au travers.»Aprés l'indépendance, il a été «socialiste» et fervent «applaudisseur» des trois révolutions : industrielle, culturelle et agraire. A l'époque, il traitait de «réactionnaires» tous ceux qui étaient pour le capitalisme et le multipartisme. Après la mort de Boumediène, il est resté «socialiste» tout en applaudissant les réformes libérales initiées par Chadli. Les manifestations en faveur de tamazight, il était contre car, disait-il à l'époque, le peuple algérien est arabe et il n' y a de langue nationale que l'arabe.Aprés octobre 1988, il est devenu «démocrate» un court moment avant de porter l'habit qui fait l'imam de l'islamisme. Sans jamais avoir dénoncé le terrorisme, il a ensuite effectué une «retraite stratégique» se murant dans un prudent mutisme concernant la situation en Algérie. Le «printemps arabe» l'a de nouveau «réactivé». Il est en rogne contre les jeunes qui, selon lui, ne veulent pas faire «la révolution».Le voilà comme ces gens dont parle Georges Brassens :«Les Saint-Jean bouche d'or qui prêchent le martyreLe plus souvent, d'ailleurs, s'attardent ici-basMourir pour des idées, c'est le cas de le direC'est leur raison de vivre, ils ne s'en privent pasDans presque tous les camps on en voit qui supplantentBientèt Mathusalem dans la longévitéJ'en conclus qu'ils doivent se dire, en aparté"Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente"Des idées réclamant le fameux sacrificeLes sectes de tout poil en offrent des séquellesEt la question se pose aux victimes novicesMourir pour des idées, c'est bien beau, mais lesquelles '»K.'b.


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