Le coup de bill'art du Soir

Par Kader BakouAu bon vieux temps de la Cinémathèque d'Alger, on pouvait au hasard tomber sur de beaux films «anonymes». L'un d'eux, titre et nom du réalisateur oubliés, raconte une belle histoire. Il était une fois, un homme riche comme Crésus. Mais malgré toute sa fortune, il s'ennuie. Un jour d'été, dans le Midi de la France, il voit un vieux bonhomme en béret basque à l'air candide. Il l'invite à l'accompagner dans sa résidence, dans son yacht et partout où il va. Pour ce milliardaire blasé, ce curieux vieillard apporte un peu de piquant dans sa vie. Il lui fait savoir qu'il est prêt à mettre sa fortune à sa disposition et lui offrir tout ce qu'il veut. Après quelques jours, le vieillard veut retourner dans sa vieille maison à la campagne. Le milliardaire lui donne une grosse somme d'argent liquide. Chez lui, à la maison, le bonhomme partage cet argent en deux : la moitié pour lui, l'autre moitié pour sa fille unique. Sa fille, souvent absente, rentre le soir à la maison vide en compagnie de son ami. Ils volent l'argent qui leur était destiné et s'enfuient. Le lendemain matin, ils voient par la fenêtre que leur maison est cernée par les gendarmes. «C'est à cause de l'argent qu'on a volé», dit la fille à son ami. Ils décident rapidement de brûler dans la cheminée l'argent volé pour faire disparaître toute preuve et de nier les faits ensuite. Le chef des gendarmes remarque la fumée qui sort de la cheminée.«Vous voyez ' Des gens qui allument le feu en plein été par cette canicule... C'est pour ça qu'il y a souvent des incendies !» dit-il à son adjoint. Les gendarmes continuent leur chemin à la recherche du fauve échappé du zoo. Le vieux bonhomme, lui, heureux comme Ulysse, fait un beau voyage sur les routes de France sur une calèche achetée avec l'argent offert par le richissime homme d'affaires.K 'b.?