Le coup de bill'art du Soir

Par Kader BakouA Afir, quelques kilomètres à l'est de Dellys, se trouve «la plage russe» parce que fréquentée dans les années 1970 et 80 par les Russes de la région, venus en Algérie dans le cadre de la «coopération technique». Ce jour-là , la plage était déserte et ne pleurait pas sous juillet. Deux Algérois sont venus passer quelques jours chez un ami de Dellys. Le crépuscule approchant, ils décident de faire un tour à la «plage russe».La mer est calme. Elle est tellement propre et transparente qu'on voit de loin les poissons nageant entre deux eaux. Les deux amis s'installent sur un rocher qui commence sur le sable de la plage et finit une dizaine de mètres plus loin, en pleine mer. Ils sont assis les pieds dans l'eau, du côté de la plage, près d'un petit bassin naturel. Soudain, ils voient tout près d'eux un poulpe. L'un d'eux veut l'attraper «pour varier le menu», selon son expression. L'autre a défendu le droit à la vie de cet être vivant. Il explique aussi à son ami que ce poulpe à dû se réfugier dans ce bassin peu profond pour échapper à une murène. Un quart d'heure est passé et le poulpe est toujours là tous près des deux hommes. Le poulpe commence à bouger. Il va certainement partir. Il s'approche de l'homme qui l'avait défendu, sort un de ses bras de l'eau, l'agite légèrement, puis nage à pleins tentacules vers le large et les profondeurs. Celui qui voulait attraper le poulpe, dit à son ami : «Avant de partir, Il t'a salué et remercié de l'avoir sauvé !» C'est peut-être vrai. Sinon comment interpréter son geste 'K. 'b.?