Algérie

Le coup de bill'art du Soir



Le coup de bill'art du Soir
Par Kader BakouC'est l'indépendance bien que l'enfant ne sache pas ce que veut dire l'indépendance. Des camions surchargés de gens passent tout le temps, en klaxonnant, près de la maison. Le pays est en liesse. Des hommes, des femmes en haïk ou «civilisées», des enfants brandissent des drapeaux vert, blanc, rouge différents des habituels drapeaux bleu, blanc, rouge. Les gens dansent et chantent Tahya El djazaïr (vive l'Algérie), devenu rapidement Ay h'yat El Djazaïr (L'Algérie renaît, ou l'Algérie revit).Un beau jour, quelqu'un est venu chercher Hocine chez sa famille adoptive, qu'il ne reverra plus jamais. Ils prennent un car avant d'en descendre une vingtaine de kilomètres plus loin. Ils continuent leur chemin à pied. La route serpente entre deux montagnes. Quand il deviendra adulte, il se demandera si ce chemin n'a pas été ouvert par l'oued qui s'est frayé son chemin en ouvrant une brèche dans la montagne, par un inlassable travail d'usure qui a duré des siècles ou des millénaires. L'homme se sent minuscule devant les deux parties de la montagne qui l'entoure de tous côtés. Ils passent de l'autre côté du pays. La campagne est d'une beauté paradisiaque. Un minuscule village semble dormir au seuil de la haute montagne. Au sommet de cette montagne, est visible une étrange brèche en forme de croissant. Au lever du soleil, encore invisible, de l'autre côté du pays, sa lumière éclaire d'abord la partie ouest de cette brèche. Les rayons du soleil passent ensuite par cette ouverture éclairant une partie de la plaine, comme une flaque de lumière. Quand l'astre du jour est au dessus de la montagne, sa lumière se propage à l'infini.Un renard se sauve à leur passage, vers le haut de la montagne encore couverte de végétation et d'arbres rabougris, à cette hauteur. Le petit animal s'arrête quand il se sent hors de portée d'eux, et se met à les regarder passer. Un silence et un calme impressionnants règnent dans ces lieux qui, auparavant, avaient connu des jours mouvementés, comme en atteste la carcasse calcinée d'un bus renversé gisant à quelques mètres du lit de l'oued.K.?'b.?




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