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Le coup de bill'art du Soir De l'Emir Abdelkader à Geronimo


Le coup de bill'art du Soir De l'Emir Abdelkader à Geronimo
Par Kader Bakou
On connaît les combats de l'Emir Abdelkader et de l'imam Chamyl qui d'ailleurs ont fait l'objet d'un livre écrit par Boualem Bessaïh et intitulé De l'émir Abdelkader à l'imam Chamyl, le héros des Tchétchènes et du Caucase. Après avoir vu le film Geronimo, on a envie de mettre le nom du chef apache aux côtés de l'Algérien et du Caucasien.
Nous sommes au XIXe siècle sur le continent américain. Geronimo s'oppose à la conquête des terres indiennes par «Les Yeux-Clairs». Le lieutenant Gatewood et un jeune sous-officier, Davis, tout frais sorti de West Point, sont chargés de rencontrer le rebelle et de le convaincre de se rendre. Dès la première entrevue, une relation de respect mutuel naît entre Gatewood et Geronimo. L'Apache accepte de suivre les deux hommes vers le fort où les attend le général Crook. Mais, Geronimo et les siens sont aussitôt parqués dans une réserve, dans des conditions avilissantes. L'armée abat aussi Nochedelklinne, un sorcier, qui disait que les chefs apaches morts au combat seront ressuscités. Geronimo s'enfuit de la réserve et déterre à nouveau la hache de guerre. Durant des années, il va défier l'armée des Etats-Unis qui, incapable de venir à bout de sa résistance, charge de nouveau Gatewood de négocier avec lui. Avec l'aide des éclaireurs apaches de l'armée américaine, Gatewood arrive jusqu'au repaire de Geronimo et de la trentaine d'hommes, de femmes et de vieillards qui ont mobilisé le quart des effectifs des forces armées des Etats-Unis. Geronimo accepte encore une fois de déposer les armes. Mais cette «reddition» va faire l'objet d'une polémique. En effet, le général Howard, chef de l'armée américaine de la zone Pacifique, avait rendu compte à son chef d'état-major à l'attention du Congrès et du président des Etats-Unis, d'une reddition d'un dangereux hors-la-loi obtenue sans condition alors que des témoins (comme le général Stanley) ont rapporté que Geronimo s'est constitué prisonnier de guerre avec comme condition la prise en charge humanitaire, sociale et éducative des communautés apaches par l'Etat fédéral. Gatewood sera muté très loin car il était lui aussi un témoin gênant de l'humiliant échec d'une puissante armée contre une poignée d'Apaches ainsi que des promesses non tenues de l'Etat. Dès la fin des hostilités, les Apaches qui étaient engagés dans l'armée américaine furent désarmés (de force). Sur ordre spécial du président Grover Cleveland, Geronimo est placé sous surveillance militaire étroite à Fort Pickens en Floride avec 14 de ses braves. Dans le train qui les emmenait en Floride, il y avait aussi les anciens Apaches de l'armée américaine, humiliés et envoyés de force en Floride dans les mêmes conditions que leurs frères de race qu'ils avaient combattus. «Vous avez aidé les Yeux-Clairs à nous combattre et maintenant vous connaissez le même sort que nous. Je vous déteste !» leur dit un brave. Geronimo intervient : «Nous sommes si peu nombreux. Il ne faut pas se haïr les uns les autres.» Geronimo né en 1829 est mort en 1909. Il existe des photographies de lui dont une prise en 1905 par Edward Sheriff Curtis. Tout comme l'Emir Abdelkader et l'imam Chamyl, l'histoire des peuples a réhabilité Geronimo et condamné ses «vainqueurs». La ville d'El Kader aux Etats-Unis est baptisée du nom de l'Emir Abdelkader. Pourquoi ne pas donner le nom de Geronimo à une ville algérienne '
K. B.
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