Algérie

Le couffin, l'urne et les autres...



A quelques encablures du renouvellement des assemblées locales, l'Algérien de la rue a la tête ailleurs, occupé à trouver le moyen de remplir son couffin. La sagesse populaire de chez nous dit bien que quand le ventre est plein, la tête chante... Autrement dit, quand le bedon est creux, on ne chante pas, encore moins on s'occupe de politique ! Premier reproche du citoyen-électeur, presque depuis toujours, une bonne majorité des candidats à la gestion «cahoteuse» de la chose publique locale sont des NSNLNE, comprendre «Ne Savent Ni Lire Ni Ecrire». Comme quoi, dans un pays où aller à l'école n'est pas le meilleur moyen de se faire un nom, dans le marigot des «potabilités locales».Miracle algéro-algérien, plus on monte dans l'échelle sociale, moins on a besoin de faire des études. Un peu comme ce politicard qui fait quatre ans de droit et toute sa carrière de travers ! Question à une urne trouée : à quoi ça sert d'élire un maire si ce dernier n'est toujours pas capable de lire correctement une loi, comprendre comment doit fonctionner un chantier, ou même noter sur son calepin ce qu'il doit faire le lendemain ' Soumis à l'implacable «travail de la moulinette» de la part de plus haut placé que lui, le maire, supposé être le premier magistrat de sa commune, n'a pas le droit de faire autre chose que de s'occuper de l'enlèvement des ordures ménagères, le curage des avaloirs, le badigeonnage des façades décrépies ou remplacer une lampe grillée sur un boulevard fréquenté par «le boss»... Et c'est peut-être pour ça que faire de la politique sous nos cieux embrumés, c'est un peu comme aller à La Mecque : être le plus clean possible, sans être obligé de faire ses ablutions. Nos édiles ne sont pas jaloux de leur statut, qui fait d'eux (en théorie !) les premiers dépositaires régaliens de l'autorité de l'Etat. «Je suis un maire qui saigne sang et sueur pour assurer le bien-être des citoyens sans pouvoir le faire. Ils sont comme ça, ils ne savent que critiquer. De toute façon, j'étais comme eux quand je n'y étais pas», confiait un P/APC, malheureux candidat à sa propre succession lors des dernières élections locales. N'est-il pas vrai que le meilleur moyen de montrer «patte blanche et poches propres», c'est de se présenter aux élections, le visage et les mains nus '
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