Algérie

Le coude à coude



Les craintes d'intempéries empêchant les électeurs à se rendre aux urnes ne se sont pas complètement vérifiées même si, la veille du scrutin, un mur d'une maisonnette à Thénia s'est affaissé sur un jeune le tuant sur le coup.
Mais les éclaircies n'ont pas non plus encouragé les citoyens à effectuer leur devoir électoral en masse. Mis à part quelques localités où les enjeux locaux ont incité des électeurs partisans à marquer une présence remarquée, le taux de participation au niveau de la wilaya a été à l'image de celui enregistré au niveau national et même en deçà : 40,55% pour les APC et 38,65% pour les APW. Il reste que certains comportements négatifs ont été constatés au niveau de certains bureaux de vote comme celui de l'école du 1er-Novembre 1954 au chef-lieu de wilaya. Les couloirs étaient bondés de personnes, voire de candidats. L'électeur se frayait difficilement un chemin à son bureau. Cela s'appelle de l'influence. Les 212 centres de vote ont chapeauté 870 bureaux ; 480 pour les hommes et 390 pour les femmes. Les femmes ne se sont pas rendues en masse, c'est le moins que l'on puisse dire au vu de leurs timides apparitions. Les hommes ont profité de la journée pour vaquer à leurs occupations. Les premiers résultats des dépouillements ont confirmé la main mise des partis dits «grosses cylindrés». Au chef-lieu, le RND s'adjuge 4 sièges suivi du FLN et du FFS avec 3 sièges chacun. Le MPA et l'ANR obtient chacun 1 siège. Un candidat FLN commentera ces premiers scores comme «la nécessité d'alliances». La nouvelle configuration politique de la wilaya enregistre, selon les premières estimations, un renforcement de la présence du FFS. Mais le commentaire le plus redondant est une certaine déception de ceux qui voulaient le changement des têtes. Les candidats sérieux mais malheureux ont compris que la politique en Algérie nécessite des moyens et des lobbies. Un bon programme n'est pas nécessairement perçu comme le meilleur devant les tractations en coulisse entre candidats et électeurs. En somme, la politique a des raisons que la raison ignore.


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