Algérie

Le costume traditionnel des Aures



Le costume traditionnel des Aures
Le costume traditionnel des Aures resplendit d'une beauté sobre encouragée par la nature de la région. On découvre alors un costume féminin fait d'une large chemise aux manches amples appelée le Maqdha dont le métrage égale deux fois la personne qui le porte. Le tissu est replié sur lui-même et les côtés sont cousus sur toute la longueur, hormis au niveau des bras. Une fente permettra le passage de la tête, la chemise en cotonnade unie est fendue sur vingt centimètres au niveau de la poitrine souvent de couleur marron ou bien rose.Le Tâjbibt est la robe du dessus, elle est enfilée sur le Maqdha, c'est une sorte de gandoura de même genre que la précédente mais sans manche rapportée, réalisée en cotonnade de fantaisie. Les femmes, dans un souci d'élégance, en mettent plusieurs différentes. En avoir plusieurs est signe de richesse. Les azriyat (femmes libres) en portent trois ou sept.Le El-Hâf est la pièce essentielle du costume. La robe du dessus est un vêtement flottant qui s'apparente au Peplos Dorien (habit grec) cité par Hérodote.Le El-hâf est fait d'une pièce d'étoffe de dix mètres de long dont la largeur dépasse quatre-vingt centimètres. Cette pièce est coupée en deux parties égales qui sont assemblées sur toute la longueur par une couture. Le El-Hâf est conçu dans une cotonnade noire. Pour la ceinture, elle est travaillée exclusivement par la femme aurésienne qui la tresse dans de la laine multicolore. Celle-ci sera ensuite enroulée autour de la taille et nouée sur le côté.Le Tajdidh est usité comme manteau d'hiver, on le retrouve sous la forme d'une pièce d'étoffe qui enveloppe les épaules et tombe aux chevilles. Il est tissé par les femmes dans une laine blanche et épaisse, ornée parfois de bandes brunes qui tombent vers le bas. Les deux extrémités du manteau sont accrochées entre-elles par une broche : « l'amessak ».L'Ougâ est aussi tissé d'une manière exclusive par les femmes, c'est d'ordinaire un tajdidh de fine laine blanche ou plus rarement en soie blanche qui est mis durant les fêtes et les cérémonies.Le Kettaf, vêtement de même genre que l'ougâ, avec cette différence que ce ne sont pas les femmes qui le réalisent. Ce sont deux étoffes de soie, réunies entre elles sur toute la longueur, et dont le métrage dépend de la taille de la personne.Pour l'été, on porte souvent l'Althâm, une sorte de kettâf fait de coton noir. Les chaussures sont des semelles tressées qui retiennent les pieds par des cordelettes d'alfa qui passent entre les orteils et qui finissent nouées sur la cheville.Les chaussures de cérémonies sont la belgha, en peau de chèvre, sans talon, dont le bout est arrondi. La partie postérieure est terminée par une pointe qui sert à tirer la sandale vers le haut. Le belgha est souvent de couleur rouge avec un bout en cuir jaune.Plusieurs foulards et un turban constituent la coiffe. Le premier de ceux-ci est noir ou rouge, il est plié en triangle par la femme et appliqué à la base de son front en croisant les sangles sur la nuque puis ramené sur le haut du front et noué ensuite. Le turban est placé en dernier lieu.Pour le costume masculin, la base reste similaire au reste des régions et se constitue d'un gilet (b'diya) coupé dans un tissu ordinaire, doublé d'une étoffe blanche ou ocre sans col ni manche. La ceinture (h'zam) un tissu large et léger parfois agrémenté de fils de soie ocre.Le Serouel (sérouel el kaâda) est de même facture que celui de l'algérois par une large assise rétrécie au niveau des chevilles.Les chaussures sont des mocassins, coupés dans du cuir rigide sans talon, marrons ou noirs. Par contre les cavaliers mettent des bottes de cuir très fin rehaussées d'étriers.Le turban ou ammama est une sorte de tissu brodé au fil de soie ocre sur fond blanc de trois à quatre mètres de long, l'homme s'entoure plusieurs fois la tête en laissant un pan retomber sur la nuque.Quant au Burnou, il possède les mêmes caractéristiques que celui d'Alger, hormis que le tissu est en laine de chameau à l'état naturel (ouarbr).


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