Algérie

Le corps repêché par la Protection civile: Il pêchait avec un ami quand tout bascula



Quatre jours de recherche ont été finalement nécessaires à l'équipe de plongeurs de la protection, pour dégager du fond de la mer, le corps de la seule victime du tremblement de terre qui a frappé Oran en fin de semaine dernière. Dans une ambiance de deuil, chargée d'émotions, la dépouille a été débarquée hier matin, au port d'Oran, par une équipe d'hommes-grenouilles, en présence du directeur de la Protection civile de la wilaya d'Oran, le Colonel El-Ghali Djelloul. Le corps a été ensuite évacué vers la morgue du CHU d'Oran, dans l'attente de sa remise à sa famille après les procédures d'usage. Marié et âgé de 39 ans, le défunt a été, dans la soirée du 06 juin dernier, suite au séisme qui a secoué Oran, victime d'un éboulement au niveau du lieu-dit « Cueva d'El Agua » où il s'adonnait avec un ami, rescapé, à sa passion, la pêche à la ligne. Dès samedi, et en se basant sur le témoignage de l'ami rescapé, la Protection civile lance les recherches en mobilisant deux de ses équipes: une équipe terrestre composée de 36 agents spécialisés dans le sauvetage et le déblaiement, et une autre de plongeurs, composée de 13 hommes-grenouilles. Selon le directeur de la Protection civile, la localisation du corps de la victime a été relativement facile et rapide, mais son extraction du dessous des décombres, à 3,8 mètres de profondeur sous l'eau s'annonçait difficile. Et pour cause, précise le premier pompier de la wilaya, « deux grands rochers, de plusieurs tonnes bloquaient la partie thoracique de la victime. Les membres inférieurs étaient quant à eux totalement ensevelis par l'argile et les galets ». D'autres contraintes liées à l'état de la mer, assez agitée durant ces derniers jours, mais aussi aux courants sous-marins et à la mauvaise visibilité sous l'eau à cause du fond argileux du site, ont également compliqué la mission des plongeurs. Ceci sans compter le danger qu'encouraient les plongeurs en évoluant dans un site sous-marin pas tout à fait stable, car ils risquaient à tout moment d'être ensevelis sous les rochers. « Face à ces contraintes, on pouvait opter pour le découpage du corps pour faciliter son dégagement, mais par sentiment d'humanité et de respect envers la famille de la victime et envers notre corps constitué, on a tout fait pour garder l'intégrité du corps pour le remettre à sa famille », a indiqué le Colonel El-Ghali Djelloul qui a tenu, par ailleurs, à rendre un hommage particulier à ses hommes qui ont dû faire preuve de beaucoup de patience et de savoir-faire pour réussir leur mission.


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