Algérie

Le coronavirus menace-t-il les qualifications pour la CAN-2021 '



Après l'Algérie, l'Egypte, la Tunisie et le Maroc, d'autres pays africains ont annoncé avoir enregistré des cas de coronavirus chez certains de leurs concitoyens. Une situation qui impacte le quotidien des populations et qui, à terme, pourrait conduire les gouvernements de ces pays à prendre des mesures drastiques pour éviter la propagation du virus.L'Europe est en alerte. Nombre de manifestations ont été soit reportées soit carrément annulées. D'autres évènements ont été «réaménagés», en ce sens que le rassemblement des personnes est évité et remplacé par des vidéoconférences, seul moyen pour éviter de nouveaux cas de contamination. Les compétitions sportives ont connu des perturbations et des championnats de football comme en Italie, ont subi de plein fouet les conséquences d'une panique généralisée des autorités.
Et l'Afrique dans toute cette histoire ' La propagation du coronavirus est certes moindre, quelques cas ont été recensés dans le nord du continent africain, particulièrement au niveau du Grand-Maghreb. L'Egypte, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc ont confirmé l'existence de plusieurs cas qui se comptent, certes, sur les doigts d'une main mais qui risquent de se propager rapidement. Plus au sud, en l'Afrique de l'Ouest, le Sénégal et le Nigeria ont aussi communiqué l'existence de cas positifs, alors que l'Afrique du Sud et le Zimbabwe soupçonnent l'apparition de cas qu'ils doivent analyser avant de lancer l'alerte. L'OMS par la voix de son président le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, un Erythréen, avait appelé l'Afrique à se préparer à l'arrivée du coronavirus. «Notre plus grande préoccupation reste le potentiel de propagation de Covid-19 dans les pays où le système de santé est plus faible», a déclaré le docteur Tedros lors d'une réunion ministérielle d'urgence sur ce virus organisé récemment par l'Union africaine et les Centres pour la prévention et le contrôle des maladies en Afrique. «Nous travaillons dur pour préparer les pays africains à l'arrivée potentielle du virus», assurait-il. Si les foyers ne sont pas nombreux et ne concernent qu'une infime partie des populations des six pays touchés (Algérie, Egypte, Maroc, Tunisie, Sénégal et Nigeria), il n'en demeure pas moins que la menace est réelle et des actions d'urgence et en profondeur doivent être prises concernant les rassemblements et les déplacements des foules (sportifs, encadrements et supporters).
Des mouvements que les compétitions sportives, celles du football notamment, provoquent. Si pour les matchs des Coupes africaines interclubs qui ont atteint fin février la phase «aller» des quarts de finale, le problème ne se pose pas, du moins jusqu'à ce week-end (matchs retour) avec acuité malgré la présence d'équipes tunisiennes, marocaines et égyptiennes, il est fort à craindre que d'ici fin mars, le risque grandisse et des décisions émanant des gouvernements de certains pays, mais également d'instances sportives, peuvent survenir sous forme de reports et d'annulations de certaines activités à l'exemple des 3e et 4e journées des qualifications pour la CAN-2021 de football. En effet, durant la période allant du 25 mars au 29 mars, la CAF a programmé 48 rencontres (24 pour la 3e journée et 24 autres comptant pour la 4e journée) dans les 8 poules de qualifications à Cameroun-2021. Les sélections des six pays précités (Algérie, Egypte, Maroc, Tunisie, Sénégal et Nigeria) vont devoir accueillir leurs adversaires du groupe une fois avant de leur rendre visite quelques jours plus tard. Et si rien ne dit que d'autres pays seront touchés par la contagion, il est certain que la «surveillance» sera à son comble sinon que des mesures encore plus fermes seront annoncées avant même les dates prévues pour la tenue de ces rendez-vous. Pour le moment, seul le Maroc a annoncé son intention de reporter des «manifestations sportives et culturelles» programmées dans les différentes villes du royaume. Entre autres, le match Maroc-Centrafrique prévu le 27 mars à Casablanca. Et probablement Algérie-Zimbabwe, aussi bien à l'aller qu'au retour. Hier, la presse zimbabwéenne faisait état de la présence d'un cas soupçonné chez une femme de 27 ans, de retour de Wuhan en Chine, qui avait déjà été signalée comme étant un cas négatif il y a deux semaines. Un deuxième cas, un ressortissant chinois, a été recensé et admis à l'hôpital Wilkins de Harare lundi. Les autorités publiques du Zimbabwe signalent que la menace est réelle même si le pays est à des milliers de kilomètres du foyer originel du coronavirus. «Compte tenu du trafic que le pays reçoit de la Chine pour le tourisme et les affaires, nous disons que la menace existe et il faut nécessairement être vigilant», dira la ministre de l'Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion zimbabwéenne Monica Mutsvangwa. S'il est vrai que le match «retour» a de fortes chances qu'il soit déplacé en Afrique du Sud ou la Zambie, il n'en demeure pas moins que le déroulement d'une telle confrontation, à Blida, à Pretoria ou Lusaka, est assujetti à l'évolution de la situation. Une probabilité à ne pas écarter que soutient le président de la Fifa, Gianni Infantino, qui déclarait en marge de la réunion de l'IFAB que «la santé des personnes est plus importante que n'importe quel match».
M. B.


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