Le copiage au bac fait rage

Selon quelques groupes de postulants rencontrés devant certains centres d’examen à Constantine, ils sont innombrables ceux qui se font dicter les solutions via le portable.
En dépit de la fouille systématique dont font l’objet les candidats au bac, il y a toujours moyen de déjouer la meilleure des surveillances grâce à un petit récepteur minuscule bien lové à l’intérieur de l’oreille, quasiment indétectable, et que beaucoup ont acquis avant les épreuves au prix fort. Il coûterait, selon ces jeunes, plus de 30 000 DA. D u reste, la surveillance n’est pas du tout stricte dans certains établissements. «Des surveillants, face à l’audace de certains candidats, détournent le regard et laissent faire», nous a-t-on encore dit.
De folles rumeurs circulent sur les filles qui cacheraient des bluetooth et autres subterfuges de fraude sous le foulard. D’autres affirment carrément que «beaucoup ont vu les sujets une semaine avant l’examen officiel», et qu’«ils se sont bien vendus». Du côté de quelques chefs de centre, «tout se déroule comme il se doit, rien ne filtre ».
L’amère réalité que personne ne veut ni voir, ni changer, est pourtant bien là, et ces jeunes, dont beaucoup sont désabusés, le savent bien. Surtout ceux qui se sont démenés durant toute l’année, qui se sont investis à fond, pour se retrouver, en fin de compte, confrontés à ce gâchis qui ne dit pas son nom.