Algérie

Le contrôle fait défaut



Le contrôle fait défaut
Le projet de la nouvelle loi relative à la lutte contre ce phénomène, ne peut y remédier à lui seul.Véritable casse-tête, aussi bien pour le gouvernement, que les opérateurs économiques, les commerçants et les consommateurs qui en bout de chaîne, en subissent les conséquences, le phénomène de la contrefaçon et l'imitation des produits se présentent comme un danger permanent pour le développement de l'économie nationale et la santé publique de manière générale.Amar Takjout, président de la Fédération nationale du textile de la Centrale syndicale Ugta, revient sur la question de l'inondation du marché national par les produits contrefaits, notamment le textile. Il dira: «A l'instar des secteurs du médicament, le cosmétique, les produits agroalimentaires, la maroquinerie, ainsi que les grandes marques qui sont battues en brèche, le secteur du textile est touché de plein fouet», a-t-il affirmé, tout en soulignant que même l'Office national des statistiques (ONS), ne peut obtenir des chiffres réels à cause du secteur privé qui active dans la contrefaçon et ne livre jamais les informations sur le sujet.Le projet de la nouvelle loi qui porte sur la lutte contre le phénomène de la contrefaçon et l'imitation des produits, ne peut y remédier à lui seul sans la mise en place des mesures exécutives et des infrastructures nécessaires qui répondent aux besoins du contrôle de la qualité.De son côté, Lyès Barchiche, gérant de l'entreprise Sarl Ascot, spécialisée dans l'importation des produits d'électricité à Rouiba, à commencer par les lampes, revient à la charge. «Les produits de qualité sont souvent chers. Mais, malheureusement, il se trouve que beaucoup de clients préfèrent acheter des produits moins chers et de moindre qualité sans en mesurer les conséquences», dira-t-il, tout en ajoutant qu'à l'instar du marché européen qui interdit la vente des lampes incandescentes, l'Algérie doit faire de même afin de protéger les consommateurs et l'économie nationale qui souffrent de cette gangrène économique et commerciale. «Les explosions de lampes qui reviennent souvent, dénotent de la mauvaise qualité des produits au point d'en subir les risques, rien que pour économiser quelques dinars de moins» souligne M.Barchiche qui n'a pas manqué de relever l'absence et la démission de l'Etat en termes de contrôle de la qualité.Même son de cloche au niveau du secteur de la santé. La responsable de l'entreprise Genin médicale, spécialisée dans la production des équipements relatifs à l'incinération des déchets des hôpitaux, n'a pas manqué de revenir sur la problématique des produits contrefaits qui circulent dans le marché national d'où la nécessité d'y remédier dans les meilleurs temps et conditions.Touchés par le phénomène de la contrefaçon, consommateurs, producteurs et importateurs attendent l'ouverture des laboratoires spécialisés dans le domaine du contrôle et le suivi de la traçabilité des produits, afin de faire la part des choses entre le vrai et le faux produit.Contactés par nos soins pour de plus amples information sur le sujet, les chargés de communications et responsables des départements des pouvoirs publics concernés, à commencer par les ministères du Commerce et de l'Industrie, ces derniers, nous répondent qu'ils sont en vacances. «Ils sont en congé ou non concernés», nous dit-on la plupart du temps.




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