De nombreux spécialistes dans le domaine de l'éducation ont salué la décision de l'introduction de l'évaluation continue qui d'après leurs dires permettra de mettre fin à de nombreux points négatifs auquel se butte actuellement l'Education nationale.Le premier phénomène qui va disparaître, selon leurs dires, est celui de l'absentéisme durant l'année scolaire. Une attitude qui impacte négativement sur le parcours scolaire des élèves sans que ces derniers se rendent compte. «J'étais parmi les premiers à proposer l'introduction de l'évaluation continue dans l'examen du Bac. Cela remonte à de nombreuses années. Ce procédé est très important. Mais, il n'a été pris en considération», estime Mouhoub Harrouche, ancien Inspecteur au ministère de l'Education nationale.
Ce pédagogue se félicite du fait que les responsables au sein du ministère de l'Education se rendent à l'évidence. En se sens que l'évaluation continue permet « d'éviter les absences dans les établissements, de faire travailler les élèves et puis diminuer le nombre d'épreuves au baccalauréat », insiste M. Harrouche. Quant à l'échéance donnée pour son application soit 2021, M. Harrouche estime qu' « on est déjà très en retard par rapport à l'application de l'évaluation continue».
Au avantages énumérés par cet ancien pédagogue, l'Actuel Inspecteur général au ministère de l'éducation, M. Messeguem évoque « ceux qui obtiennent le bac à base des matières » secondaire se qui fait de leur titre du Bac, un diplôme d'admission à l'université sans avoir les pré-requis pour suivre réellement leurs études dans des spécialités quelles ils ouvrent droit. « Actuellement le bac est général, il y a même des élèves qui obtiennent leur bac grâce à d'autres matières. A titre d'exemple certains bacheliers en maths obtiennent leur bac grâce à d'autres matières », explique-t-il.
Pour sa part, Le secrétaire général du CLA (Conseil des lycées d'Algérie), Idir Achour n'écarte pas la possibilité de voir les cours de soutiens ayant ravagés le secteur de l'éducation, reculés en appliquant cette nouvelle réorganisation. « Ces cours ont déjà commencé à reculer à partir de cette année et je crois que cette tendance va se maintenir pour les années à venir », déclare-t-il. Qu'en est il du mauvais usage de ce procédé (le contrôle continu) qui permet de déterminer l'avenir des élèves '
C'est une arme à double tranchant, considère le représentant du CLA. « D'un côté cela permet de mettre fin au phénomène de l'absentéisme, d'un autre, le contrôle continu risque d'ouvrir une brèche sur la marchandisation des notes », met-il en garde. L'évaluation continue permet de réhabiliter l'autorité de l'enseignant tant réclamée comme elle peut permettre l'abus d'autorité de la part de certains enseignants.
«L'autorité de l'enseignant va être réhabilitée. J'espère qu'elle va être utilisée dans le bon sens et non pas négativement. C'est-à-dire dans le sens d'abus d'autorité qui pourrait faire de la note un moyen de chantage », estime notre interlocuteur. Mais de l'avis de ce syndicaliste « Il faut oser d'abord puis on va voir comment cela va se faire sur le terrain ».
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Posté Le : 31/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D R
Source : www.elwatan.com