Le constat peu reluisant de l'OIT Emploi dans les pays arabes

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a indiqué, dans son discours prononcé à l'ouverture des travaux à laquelle a assisté le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, que l'action gouvernementale a été axée sur la valorisation de la ressource humaine. Le ministre a exhorté les 500 congressistes arabes représentant des Etats, des organisations patronales et des travailleurs, à mettre en place un projet de développement qu'ils devront présenter au nom de l'Organisation arabe du travail (OAT) lors des négociations prévue au mois de septembre 2015 avec l'organisation des Nations unies. Cet appel a été réitéré par le DG de l'OAT, Ahmed Mohamed Lokman. Tout en mettant en relief l'expérience de l'Algérie, notamment en matière de l'assurance chômage et de dialogue social, M. Lokman a plaidé pour l'encouragement des libertés syndicales, indiquant qu'il ne peut y avoir un développement économique sans la promotion de l'emploi. Il va sans dire qu'il est également attendu de cette session de sortir avec un projet d'accord arabe s'articulant autour de la sécurité sociale pour les travailleurs qui exercent dans le secteur économique informel. Car le constat fait par Guy Ryder sur la situation de l'emploi dans les pays arabes est loin d'être reluisant. Celle-ci a atteint, selon lui, « des proportions alarmantes ». Il insistera sur deux points : la dignité des travailleurs et la justice sociale, « maillon faible dans plusieurs pays arabe ». Autre constat : la participation féminine dans le monde du travail et le développement économique « sont très faibles », a-t-il dit tout en incitant les participants à adopter un système stable de l'emploi qui favorise le partage équitable des gains de la productivité et renforce le cadre du dialogue et de partenariat.