Le constat Des enseignements à tirer, des erreurs à corriger

Corrections - Si la victoire d'hier a mis du baume au c'ur de tout le monde et apaisé les esprits après l'échec de la CAN-2013, il n'en demeure pas moins que des inquiétudes persistent et pour lesquelles il faut trouver des solutions, et vite.
D'abord, ce nombre incalculable de buts ratés, qui aurait pu laisser les joueurs évoluer plus à l'aise et donner à la rencontre une tournure différente. Les Soudani, Djebbour ou Djabou, pour le peu de temps qu'il a joué, voire Medjani, ont tous eu des balles de match dans les pieds, mais ils les ont vendangées. C'est un trait à corriger car dans d'autres circonstances, cela nous aurait coûté cher. Autre faiblesse, c'est le gardien M'bolhi qui, sur le but qu'il a encaissé, même si le mur a une part de responsabilité dans sa position initiale, endosse l'autre part. La frilosité avec laquelle il est apparu hier, devrait donner à réfléchir au sélectionneur national. De même que pour Adlène Guedioura qui a presque raté tout ce qu'il a entrepris. Les erreurs défensives, comme ce mauvais renvoi de Belkalem, et le flottement «psychologique» après l'égalisation des Béninois, sont d'autres faiblesses à combler. Heureusement qu'il y a des satisfactions, à commencer par ce Taïder, un véritable Saphir qui, pour sa première apparition, a comblé tout le monde et s'est même permis de marquer un but, ce que d'autres n'ont pas fait depuis plusieurs matchs. Ghoulam a bien rempli sa mission et a prouvé qu'il avait sa place bien avant cette rencontre. Feghouli reste une pièce maîtresse en attendant Brahimi qui a laissé une bonne impression, quant à Slimani, il a bien signé son grand retour en forme (championnat et coupe) en marquant d'entrée de jeu son sixième but chez les Verts. Il y a donc de la matière brute dans cette équipe qu'il faudra parfaire à l'avenir. Au mois de juin, les deux sorties qui attendent les Verts au Bénin et au Rwanda ne sont nullement aisées.
La mission des protégés de Halilhodzic ne sera pas une simple sinécure, étant donné que dans des rencontres pareilles, il faudra s'attendre à tout, et ce n'est pas Bougherra, M'bolhi ou encore Soudani qui diront le contraire. Dans ces deux rencontres (en attendant celle du Mali), le groupe doit disposer de tous ses atouts, et corriger ses erreurs.
Des erreurs qui risquent d'être payées cash, surtout que, comme le déclare souvent le Bosnien, les rencontres ne se ressemblent pas. Certes, la victoire d'hier devrait servir sur le plan psychologique, mais elle ne peut servir à elle seule. A bon entendeur...
La réaction
M'bolhi sifflé, Chaouchi réclamé
Depuis la CAN, les buts pleuvent dans la cage de Raïs-Ouahab M'bolhi. En plus des cinq buts encaissés en Coupe d'Afrique, des 12 fois où il a dû aller chercher le ballon au fond de ses filets lors des 7 matches joués avec son nouveau club, le GFC Ajaccio, le portier des Verts a encore une fois ramassé une balle de ses filets. Il est clair qu'il n'est pas exempt de tout reproche. D'ailleurs, cela lui a valu les sifflets du public qui estiment que M'bolhi a énormément perdu de ses capacités. Pour cela, ils réclament le retour de Chaouchi.
La satisfaction
Belkalem : «Une victoire réconfortante»
Il n'a pas été rassurant comme il l'était auparavant, mais Essaïd Belkalem affirme que le plus important est cette victoire, qui permet à l'EN algérienne de se positionner sur la plus haute marche du podium. Il faudra, selon lui, tourner cette page, au plus vite, pour se consacrer aux prochaines échéances. «C'est une victoire réconfortante, notamment après la déconvenue en CAN-2013. Ce succès nous libère psychologiquement. A nous maintenant de bien négocier nos prochaines sorties afin de terminer en force les éliminatoires», a déclaré le défenseur de la JSK à la fin de la rencontre.