Algérie

Le constat accablant des élus de l'APW



Les membres présents à la session extraordinaire ont brossé un tableau noir de l'état du secteur de la santé dans la wilaya qui souffre d'un déficit en infrastructures hospitalières.Réunis en session extraordinaire, samedi dernier, les chefs de groupe de l'assemblée populaire de wilaya (APW) de Béjaïa ont eu à examiner le plan local de lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19.
Lors de la séance des débats, les membres présents à cette réunion restreinte ont brossé un tableau noir de la situation de la santé dans la wilaya de Béjaïa. "Cette crise sanitaire a révélé la faiblesse de notre système sanitaire, la vétusté et le manque de structures hospitalières dans notre wilaya", relèvent les élus de l'APW de Béjaïa dans leur résolution finale, adoptée à l'unanimité des membres, à l'issue de cette session extraordinaire.
Déplorant le déficit criant en matière d'infrastructures hospitalières, l'APW pointe "ce retard considérable" qu'accusent les projets portant réalisation de deux établissements publics hospitaliers (EPH) à Tazmalt et Souk El-Tenine, ainsi que celui de l'EHS (établissement hospitalier spécialisé) d'Oued Ghir, destiné initialement à accueillir un asile psychiatrique d'une capacité de 120 lits. "Un retard qui, aujourd'hui, nous pénalise et nous prive de ces infrastructures dans le plan de lutte contre cette épidémie de coronavirus", regrette-t-on dans la même résolution. Le constat fait par les élus de l'APW lors de leurs différentes sorties sur le terrain leur a fait dire qu'"une sorte de malédiction frappe notre wilaya, pour ne pas dire un blocage délibéré et entretenu".
Et pour cause, "beaucoup de projets sont à l'arrêt pour des motifs souvent incompréhensibles et mesquins", se sont-ils indignés. Selon les termes de la résolution rendue publique hier, l'inspection effectuée par les élus au chantier de l'EPH de Souk El-Tenine "a mis à nu des dysfonctionnements graves et l'absence d'arbitrage", révélant qu'"un litige entre la direction des travaux publics (DTP) et Sonelgaz de Béjaïa pour l'alimentation de cette structure en énergie électrique et gaz a provoqué un retard d'une année et demie". Interpellant le premier responsable de la wilaya en vue d'apporter une solution idoine à ce litige, l'APW de Béjaïa dénonce "l'empressement des autorités de la wilaya d'annoncer l'ouverture imminente de cet établissement hospitalier, qui s'avère, après notre visite, trompeur".
Même constat au centre psychiatrique implanté dans la commune d'Oued Ghir, où les travaux d'alimentation en énergie électrique ne sont pas encore réalisés, alors que les raccordements aux réseaux d'assainissement et eau potable ne sont toujours pas lancés.
"De quelle ouverture imminente parle-t-on ' Peut être médiatique !", s'interrogent les membres de l'APW. Concernant l'EPH de Tazmalt, on estime que "beaucoup reste à faire pour son achèvement". Par ailleurs, l'APW de Béjaïa a tenu à dénoncer également la situation de blocage que connaissent les fameux projets du CHU de Béjaïa et du centre anti-cancer (CAC) d'Amizour, qui font toujours l'objet "d'oppositions et de contraintes de toutes sortes".
"La population de Béjaïa est en droit d'exiger que ces projets soient lancés sans plus tarder, et de pouvoir jouir de ces infrastructures sanitaires qui tardent à voir la lumière. Personne, quel que soit son rang, n'a le droit de s'y opposer, de retarder ou d'hypothéquer ces programmes", estiment les élus de l'APW.


KAMAL OUHNIA


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)