Algérie

Le constat a été dressé par des élus



Le constat a été dressé par des élus
Une décharge derrière l'établissement, une cage d'escalier menaçant de s'effondrer, chauffage en panne, laisser-aller flagrant et prouvé des responsables du secteur de l'enseignement et des élus locaux : c'est le terrible constat dressé par une délégation de l'APW d'Alger sur l'état des écoles. De quoi être effaré, alors que des milliards de dinars sont censés être mobilisés pour donner aux élèves un cadre et un environnement pour le moins normaux !Pour la délégation de l'APW la boucle a été bouclée à l'école Ali-Khodja dans la commune de Réghaïa et qui fait office d'annexe au CEM Ali-Hamdane. Ouverte à 800 élèves, cette annexe «n'a rien d'un établissement scolaire. C'est un gourbi», selon des propos des agents et des enseignants rapportés par l'APS.Cet établissement scolaire, cumule à lui seul «toutes les carences du secteur dans la wilaya d'Alger», selon un membre de la délégation de l'APW. «L'établissement est un modèle de laisser-aller», estime un autre élu. Ici, à l'école Ali-Khodja il n'y a pas d'eau courante, pas de chauffage dans les classes, les toilettes sont mixtes, et un énorme débarras sert à entasser pêle-mêle des chaises, des tables et portes usagées, un gardien sans loge, une décharge derrière l'établissement et une cage d'escalier menaçant de s'effondrer à tout moment, en dépit d'une recommandation de démolition du Centre de contrôle de la construction (CTC).Ecole primaire à l'origine dépendant de l'APC de Réghaïa, cet établissement a été transformé en CEM, qui doit normalement relever de la direction de l'éducation Est d'Alger. «Le transfert ne s'est pas effectué. Faute donc de transfert, on ne sait pas qui doit intervenir au niveau de l'établissement pour les travaux d'entretien d'usage, poussant ainsi la situation au pourrissement au détriment des élèves et de leurs enseignants», ont observé des élus. Pour le président de la délégation de l'APW : «Il y a là manifestement un dégagement de responsabilité à travers la non-prise de la décision sur l'affectation définitive de l'établissement. Et ce sont les élèves qui font les frais de cette situation». Un peu plus loin, dans la commune de Bordj el-Kiffan précisément, des médias nationaux ont fait part récemment du cas d'un CEM, celui de la cité Diplomatique (Dergana) qui «se trouve dans un état de délabrement avancé». Vitres cassées, plafonds des salles arrachés, et sans oublier les infiltrations des eaux à la moindre goutte de pluie qui tombe. Quant au chauffage, «il est en panne depuis la nuit des temps». Le constat est pareil partout. Les membres de cette commission de l'APW d'Alger ont déjà effectué plusieurs sorties sur le terrain, notamment dans les daïras de Dar El-Beïda, de Rouiba et de Zéralda, et dont l'agenda porte sur l'inspection des écoles des 57 communes de la capitale. Pourtant, les discours rassurants des différents ministres qui se sont succédé à la tête du département de l'Education ne manquent pas. En dépit des sommes colossales destinées au ministère de l'Education, il se trouve que plusieurs établissements scolaires sont sans chauffage. La principale cause est «la mauvaise gestion des directeurs», avait assuré récemment Khaled Ahmed, président de l'Association des parents d'élèves. Les Assemblées populaires communales sont carrément à côté de la plaque d'autant que l'on s'intéresse à autre chose que de garantir un meilleur environnement à ces milliers d'élèves. Résultat des courses : des écoles tombent tout simplement... en ruines.




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