Algérie

Le consommateur entre le marteau et l'enclume



Le consommateur entre le marteau et l'enclume
Par rapport au temps passé, les citoyens algériens ont aujourd'hui l'embarras du choix pour les différents produits proposés sur le marché grâce à la diversité. Entre marchés de proximité, magasins et grandes surfaces, ils ont toute latitude pour choisir ce qui leur convient, en fonction de leurs besoins et de leur pouvoir d'achat. Les grandes surfaces ouvertes ces dernières années à Alger et certaines grandes villes du pays attirent un grand nombre de citoyens, en raison de la diversité, mais aussi de la qualité.«Chaque début de mois, je viens ici pour faire mes achats mensuels. Je trouve tout ce que je cherche et je ne perds pas beaucoup de temps. Pour moi, les grandes surfaces sont donc le meilleur choix», a indiqué Samia, la trentaine, rencontrée dans un hypermarché à Alger avec ses deux enfants. Pour la jeune maman, les produits proposés sur les lieux sont de qualité. «Contrairement aux autres lieux de vente, les produits proposés dans les grandes surfaces sont contrôlés, ce qui est satisfaisant pour tous ceux qui cherchent le meilleur pour leur famille», ajoutera-t-elle.Insistant sur la qualité et la diversité des produits, Mohammed met, lui, l'accent sur l'affichage des prix, ce qui facilite, selon lui, la tâche pour les consommateurs. «En affichant les prix, on donne au consommateur la possibilité de choisir le produit qui lui convient par rapport à ses moyens», dira-t-il. Pour d'autres, les normes de conservation sont plus respectées dans les grandes surfaces par rapport aux autres points de vente. «Quand il s'agit de produits alimentaires, je trouve que la chaine de froid et les normes de conservation sont prises en considération et observées, donc je me sens en sécurité», indique Amel, la vingtaine. «Même pour ce qui est de l'électroménager, la garantie dans les grandes surfaces est de plus en plus rassurante puisque les produits vendus sont de marques connues», affirmera-elle.Concernant l'habillement et les produits cosmétiques, Asma, Imène et Maissa ont exprimé leur satisfaction quant à la multitude de choix, surtout avec l'arrivée en Algérie de différentes marques connues à travers le monde, chose qui n'existait pas auparavant. «Avec l'entrée de ces marques sur le marché algérien, on a donné la chance à ceux qui n'ont pas les moyens de se déplacer ailleurs pour acheter des produits de qualité de les acquérir ici», dira Imène.Rappelant la campagne «Consommons algérien» lancée par le ministère du Commerce, il y a quelques temps, Amine, qui travaille dans cet hypermarché, a affirmé que plusieurs produits locaux sont vendus grâce à la manière de les exposer qui est présentable et attire la clientèle. «Le client achète l'apparence avant d'acheter le produit et vu que les produits sont très bien présentés ici, ils attirent de plus en plus les clients», a-t-il expliqué.Certes, l'ouverture de grandes surfaces arrange certains, mais pas tous les citoyens. Car, il y a une catégorie, celle à faible revenu, qui est obligée de se rabattre sur le marché informel où les produits sont cédés à des prix défiant toute concurrence et qui s'avèrent pour eux l'unique moyen de s'approvisionner, même si qualité et sécurité des produits ne sont pas garantis et représentent même parfois un danger pour la santé du consommateur. C'est d'ailleurs une des raisons (en plus du caractère illégal de ces marchés) qui a amené les pouvoirs publics à décider leur éradication à travers une campagne nationale, ce qui n'a pas été du goût des clients ni évidemment des commerçants mécontents de devoir travailler dans la légalité ou d'arrêter leurs activités. Car, les marchés informels détruits, ont été remplacés par des marchés de proximité où l'activité commerciale est régulée. Le ministre du Commerce a indiqué que 945 marchés informels, soit 69% des 1 368 marchés illégaux recensés, ont été éradiqués à fin septembre 2015. En ce qui concerne les commerçants activant dans l'informel, le premier responsable du secteur a souligné que 20 000 sur les 45 000 existants (43%) ont été intégrés dans le circuit formel. En parallèle, des opérations de démantèlement de marchés informels sont menées à travers le pays dont le Centre notamment avec la destruction du plus grand marché informel de Boumati à El Harrach, de Ben Omar à Kouba, de Boufarik et de Hammam Melouane à Blida. Les autorités encouragent les acteurs du secteur informel à rejoindre le secteur productif en intégrant les marchés de proximité réalisés par l'Etat. Ces derniers ont pour objectif de remplacer ceux de l'informel et absorber le nombre maximum des commerçants afin d'offrir plus de postes d'emploi. Pour orienter les consommateurs vers le marché formel, les pouvoirs publics ont consacré un effort particulier à l'effet de réaliser ces marchés de proximité qui s'ajoutent aux hypermarchés et aux supermarchés.À travers ces réalisations, les pouvoirs publics visent en premier lieu à créer un nouveau mode de consommation et à faire émerger un commerce transparent qui garantisse la traçabilité, la sécurité et la qualité des produits proposés à la vente. A travers la création de ces genres de marchés, on encourage le commerce légal et on lutte également contre la contrefaçon en s'alignant sur les normes internationales. Quant aux prix, il sera difficile de revenir à ceux du marché informel qui propose des produits très peu coûteux, car ne répondant à aucune normes de qualité et de sécurité, de véritables dangers qu'on achète à bon prix...C. C.




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