Algérie

«Le consensus est une exigence historique»



Dans le cadre de la commémoration du 59e anniversaire de sa fondation qui coïncide avec le 29 septembre de chaque année, le FFS a tenu, hier, un meeting à la salle de cinéma Sierra Maestra à Alger sous le slogan «Constance, cohérence et responsabilité». D'emblée, le premier secrétaire national, Youcef Aouchiche a soutenu, devant une assistance composée d'élus et militants venus de différentes fédérations que «le FFS demeure un parti important sur l'échiquier politique grâce à l'engagement permanent de tous ses militants et cadres...». Et d'avancer que «résoudre toute crise nécessite du temps, mais seule une démarche volontariste qui prend appui sur l'adhésion du peuple et une société véritablement organisée pourra défaire définitivement les forces de l'inertie qui se dressent contre les aspirations de changement exprimé par des millions d'Algériennes et d'Algériens, notamment un certain 22 février 2019».En citant des extraits du discours prononcé par le fondateur du parti, feu Hocine Ait Ahmed à l'occasion du 4e congrès, il soulignera qu'il est «un miracle» si le FFS existe encore, aujourd'hui, étant donné les multiples manoeuvres et l'adversité auxquelles il fait encore face». «Aujourd'hui plus que jamais, le FFS et sa direction politique est '' jalouse'' de son autonomie de décision», a-t-il insisté, ajoutant: «Nous ne laisserons personne s'immiscer dans la gestion du parti.» «Nous ne laisserons aucune partie, quelles que soient ses origines, dicter au FFS ses positions et ses actions. C'est ça qui dérange certains, c'est ça aujourd'hui qui laisse certains dans leur logique de s'attaquer et de s'opposer en perpétuels adversaires au FFS».
De l'avis du plus vieux parti de l'opposition, «le rassemblement et le consensus est une exigence politique et historique afin d'immuniser notre pays et relever collectivement dans l'urgence les défis auxquels nous sommes confrontés». Pour ce parti, «la concrétisation de ce rassemblement passe par la décongélation du climat politique et le rétablissement dans les plus brefs délais possibles des libertés civiques et politiques des Algériennes et des Algériens». Il faut, dit-il, que «les choses soient claires définitivement»: «Le rassemblement, le dialogue et le consensus ne sont pas le ralliement inconditionnel», a-t-il clamé. «S'il est légitime, aujourd'hui, de combattre les forces extrémistes et de se dresser face au discours extrémiste d'où qu'il vienne, bien évidemment ceux qui menacent la stabilité et l'unité du pays» en revanche, poursuit-il «il faut permettre l'expression de la diversité politique surtout quand elle se nourrit de la fibre nationaliste et patriotique». «Considérer toute opposition et opinion divergente comme une menace pour le pays est une grave erreur qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la nation toute entière», estime l'intervenant.
Le premier secrétaire du FFS dira que «la stabilité de l'Algérie exige tout autant des institutions fortes légitimes; et démocratiques quant au fonctionnement, il doit être harmonieux, homogène et cohérent. De même qu'une opposition doit être autonome, forte et constructive». Sur sa lancée, il considère qu' «il ne s'agit pas de diaboliser toutes les opinions divergentes, mais il est impératif, aujourd'hui, de cesser avec les ruses, le bricolage et l'improvisation et il est impératif d'arrêter avec les tentations de vouloir tout contrôler qui pourra conduire à tout casser». «Tout le monde doit comprendre, aujourd'hui, que le temps du parti et de la pensée unique est révolu», a-t-il conclu.


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