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Le consensus entre les héritiers, un impératif



Le consensus entre les héritiers, un impératif
De nombreuses maisons traditionnelles de La Casbah d'Alger, bâties entre les XVIIIe et XIXe siècles, font l'objet d'un conflit juridique entre héritiers, outre le problème d'identification pour distinguer les vrais propriétaires des faux, a fait savoir le secrétaire général de l'association des propriétaires d'immeubles de La Casbah d'Alger, M. Ahmed Ouada.
D'après ses dires, cette situation représente un des facteurs de blocage au lancement des travaux de restauration. «En tant qu'association, nous avons toujours affirmé que les travaux de restauration ne peuvent commencer que lorsque la bâtisse est en situation régulière et nous avons demandé une révision de la propriété pour différencier les vrais propriétaires des faux», a-t-il indiqué. «Il y a des actes de propriété qui datent des XVIIIe et XIXe siècles, il n'y a pas de consensus entre les héritiers et rien n'a été fait pour le moment par les pouvoirs publics pour normaliser cette situation», a regretté M. Ouada, estimant que 80 % des «propriétaires actuels» sont des «indus occupants, n'ayant pas d'acte et ne payant aucune charge». L'association des propriétaires d'immeubles de la Casbah d'Alger compte actuellement 400 membres entre propriétaires et héritiers de bâtisses de La Casbah d'Alger. Pour sa part, le président de la Fondation Casbah, M. Belkacem Babaci, ne trouve pas d'explications au retard pris par le lancement des travaux de restauration alors que, selon lui, «toutes les conditions sont réunies». «Il est temps d'entamer les travaux de restauration si l'on souhaite vraiment protéger ce patrimoine et en faire un site touristique par excellence», a déclaré M. Babaci, pour qui «rien ne devrait s'opposer au lancement des travaux de restauration, surtout que les travaux d'étaiement sont achevés depuis deux ans». Pour le président de la Fondation Casbah, qui, lui aussi, soulève le problème de la propriété, la majorité des propriétaires sont «défaillants» en matière de restauration, alors leur collaboration est «incontournable», a-t-il fait ajouté. Il a rappelé que sur 1.200 bâtisses recensées en 1962 dans La Casbah d'Alger, 420 se sont écroulées, laissant place à des plates-formes et des terrains de construction. Sur les 780 bâtisses restantes, 50 % sont en bon état, tandis que l'autre moitié nécessite des interventions.


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