Le président du conseil des gouverneurs des banques centrales et des institutions financières arabes, Seddik Omar El-Kebir a appelé dimanche à Alger à poursuivre les efforts de réforme bancaire dans les pays arabes, dans un climat marqué par des conditions économiques "difficiles".M. El-Kebir a souligné, à l'ouverture des travaux de la 38ème session ordinaire du conseil, "l'importance de poursuivre la réforme bancaire dans les pays arabes en vue de la consolidation des performances du secteur financier".Il a insisté sur l'importance du rôle des banques centrales arabes dans la réalisation de la stabilité financière et monétaire "dans une conjoncture très difficile".Les difficultés auxquelles sont confrontées les économies arabes, en raison des mutations régionales et internationales et d'autres facteurs prévalant dans le monde arabe se traduisent par le recul des investissements, la baisse des taux de croissance et la hausse des taux du chômage, a-t-il précisé, soulignant la nécessité d'approfondir les réformes socio-économiques et la consolidation des opportunités de complémentarité régionale afin de surmonter la crise actuelle.Selon le Fonds monétaire arabe, le taux de croissance des économies de la région avoisinerait les 3,6% fin 2014, a soutenu le directeur général et président du conseil d'administration du fonds, Abderrahmane Benabdallah Al-Hamidi.La croissance sera variable dans les pays arabes, a indiqué le même responsable. Face à des performances positives des économies arabes exportatrices de pétrole, rendues possibles grâce à l'amélioration de la production du brut et la croissance des investissements privés, les pays arabes importateurs de pétrole "font face à de nombreux défis", a-t-il soutenu.Les perspectives de croissance restent en deçà des potentialités que recèlent certains pays arabes en dépit du niveau relativement bas des marges de prudence de la finance publique, a-t-il dit.La région arabe enregistre les plus hauts taux de chômage par rapport aux autres ensembles régionaux, à 17,5%, d'où la nécessité de créer près de 30 millions d'emplois durant les sept prochaines années.Le secteur financier et bancaire arabe est marqué par plusieurs "facteurs de stabilité et de compétence", ce qui encourage à faire face à ces défis, a-t-il souligné, indiquant que les pays arabes doivent poursuivre les efforts pour améliorer les opportunités d'accès au financement, aux prestations financières et de développer le secteur des institutions financières non bancaires.Par ailleurs, M. Al Hamidi a mis en garde contre les dangers de développements économiques mondiaux sur la région, citant la crise économique en Europe, le recul de la croissance de l'économie chinoise et les répercussions des sanctions sur la Russie, autant de facteurs qui risquent selon lui d'influer sur le cours des prix des matières premières, les économies émergentes et les pays en développement."Les défis auxquels nous faisons face aujourd'hui requièrent davantage de coopération et de coordination et une action commune. Nous pouvons faire face à ces développements en tant qu'ensemble influent sur les plans régional et mondial", a-t-il dit.Les participants à cette session ont évoqué plusieurs thèmes liés à la commission de contrôle financier, notamment le renforcement des pratiques de traitement avec les institutions bancaires aux risques systémiques sur le plan local et son importance dans le renforcement de la stabilité du système financier et bancaire.Les participants débattront de la création d'un système régional de règlement des paiements interarabes. Les résultats d'une étude de faisabilité achevée sur ce projet qui permettra de renforcer les flux et les investissements interarabes et l'intégration financière régionale seront présentés.La 38ème session du conseil permettra aux participants de prendre connaissance de l'expérience algérienne en matière de la réforme bancaire et son rôle dans le renforcement de la compétence du secteur financier.APS
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Posté Le : 16/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : APS
Source : www.maghrebemergent.info