Le Conseil de sécurité tiendra une réunion sur la Libye à la mi-juillet

Le Conseil de sécurité des Nations-Unies tiendra à la mi-juillet courant une réunion sur la crise libyenne, en vue d'examiner les derniers développements et les voies et moyens à même d'appuyer le processus politique en cours dans ce pays, selon l'ONU.La rencontre qui se tiendra à l'échelle des ministres sera présidée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, en sa qualité de représentant de la France qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois de juillet. Il est prévu au cours de cette réunion que les membres du Conseil de sécurité «s'intéressent de plus près aux obstacles empêchant jusque-là l'aboutissement du processus politique dans ce pays en proie à l'instabilité depuis maintenant plus de 10 ans».
L'échec de la dernière réunion du Forum de dialogue politique libyen (FDPL), tenue récemment à Genève, en Suisse, à dégager une nouvelle base constitutionnelle à même d'assurer le succès des prochaines élections générales prévues le 24 décembre prochain est inquiétant à tous points de vue, s'accordent à dire les observateurs de la scène politique libyenne. Le sous-secrétaire général des Nations-Unies et coordinateur de la Mission d'appui des Nations-Unies en Libye, Raisedon Zenenga, a jugé regrettable, dans son discours à la clôture des travaux de la réunion, que celle-ci ne soit pas parvenue à un accord.
«Malgré toutes les opportunités, il n'y a toujours pas de terrain d'entente. Le peuple libyen se sentira certainement déçu, car il aspire toujours à la possibilité d'exercer ses droits démocratiques lors des élections présidentielle et législatives du 24 décembre», a-t-il déploré. «Au moment où nous concluons cette session, je vous encourage à continuer à vous consulter entre vous pour trouver un compromis viable et cimenter ce qui vous unit», a exhorté M. Zenenga. La réunion du FDPL a été caractérisée par des divergences importantes s'agissant notamment du mode d'élection du prochain président de la République. «L'option pour une liste individuelle ou avec colistiers pour les candidats à la présidentielle a été la principale divergence.
L'exclusivité de la nationalité pour le candidat à la présidentielle et les prérogatives du futur Président ont été aussi des points de discorde», a souligné la chaîne d'information libyenne 218. Les divergences entre les membres du FDPL ont été aussi importantes, au sujet du mode d'adoption de la nouvelle Constitution, en ce sens que certains plaident pour l'adoption de la nouvelle Constitution par la Chambre des représentants du peuple et d'autres mettent en avant la voie référendaire. La tenue des élections générales à la date prévue a été l'une des recommandations des participants à la deuxième conférence internationale sur la Libye Berlin 2, tenue récemment en Allemagne.
APS