Algérie

Le Conseil de sécurité revient se pencher sur la Syrie



Entre la poire et le fromage, les ambassadeurs des pays membres permanents et autres de l'instance onusienne ont dit leur volonté de passer à «une nouvelle étape» dans les discussions sur la Syrie. Un voeu pieux'Le temps de sa retraite dans la campagne suédoise, le Conseil de sécurité des Nations unies s'est engagé à redoubler d'efforts pour surmonter ses divisions sur le conflit syrien, a indiqué, hier, la Suède. «Il y a un accord pour revenir sérieusement à une solution politique sous la houlette du processus de Genève des Nations unies», a annoncé Olof Skoog, ambassadeur de la Suède auprès de l'ONU. «Nous sommes d'accord pour dire que c'est maintenant le moment de récréer et d'approfondir le dialogue afin de trouver une dynamique constructive au sein du Conseil», a déclaré le président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur péruvien Gustavo Meza-Cuadra. «Une solution politique doit être conforme à la résolution 2254», a-t-il considéré, tout en faisant abstraction des divergences de vue profondes qui existent entre les principaux membres de l'instance onusienne.Les membres du Conseil de sécurité, arrivés la veille à Backåkra, la résidence de campagne de Dag Hammarskjöld, second secrétaire général de l'histoire de l'ONU, se sont également accordés sur les efforts humanitaires et les armes chimiques. Le secrétaire-général de l'ONU Antonio Guterres était également présent, mais sans commenter les dernières réactions à sa demande d'une enquête indépendante sur les exactions de l'armée israélienne contre les manifestants palestiniens, demande catégoriquement rejetée par l'Etat hébreu mais également par ses parrains occidentaux. Son envoyé spécial sur la Syrie Staffan de Mistura a participé hier aux discussions.
De même pour l'enquête sur les armes chimiques censées avoir été utilisées à Douma et pour lesquelles les puissances occidentales américaine, britannique et française ont procédé à des attaques contre la Syrie, sans attendre les examens de la mission dépêchée par l'Organisation internationale contre les armes chimiques (Oiac).
«Nous allons travailler dur maintenant et dans les jours qui suivent pour nous mettre d'accord sur un mécanisme sérieux pour établir si ces armes sont utilisées, qui est responsable», a ajouté M. Skoog. «Nous avons été très inquiets d'une escalade du conflit dans la région», a-t-il rappelé. «Le fait que la Russie avec mon collègue Vassili (Nebenzia) et l'ambassadrice américaine Nikki (Haley) s'assoient autour d'une table une journée et demie (...), cela créée une confiance dont le Conseil de sécurité a besoin pour prendre ses responsabilités». Cette retraite dans une bâtisse blanche avec vue sur la mer Baltique a eu un «effet cathartique, en permettant aux membres du Conseil de débrancher leur pilotage automatique et d'engager une vraie discussion de substance», a indiqué l'ambassadeur de France, François Delattre.
«Nous avons essayé de commencer à établir des zones de convergence possibles», s'est-il notamment félicité.


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