Les activités que des organisations terroristes, y compris Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) au Sahel, inquiètent au plus haut point à l'échelle planétaire. Le Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est dit «profondément préoccupé par les activités de ces deux organisations, condamne de nouveau énergiquement les attentats terroristes qui y ont été récemment perpétrés. Il condamne aussi fermement les violations des droits de l'Homme et les violences contre les civils, notamment les femmes et les enfants, qui sont commises dans la région par des groupes terroristes et d'autres groupes extrémistes».Dans une déclaration présidentielle, lue par sa présidente pour ce mois, l'ambassadeur Rosemary DiCarlo, des Etats-Unis, le Conseil de sécurité reste préoccupé par la gravité des menaces que font peser sur la paix et la sécurité les conflits armés, la prolifération des armes et la criminalité transnationale organisée, y compris les activités illicites comme le trafic de drogues dans la région et les liens de plus en plus étroits qu'elles entretiennent avec le terrorisme dans certains cas. Le Conseil de sécurité a exprimé, d'autre part, mardi, sa satisfaction de voir que la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel ait été arrêtée, comme il l'avait demandé dans sa résolution 2056 (2012). Il s'est félicité également du déploiement, le 1er juillet, de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), venue prendre le relais de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, ainsi que des trois objectifs stratégiques qui sont définis dans la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel. Cette Stratégie est basée sur la bonne gouvernance dans l'ensemble de la région; des mécanismes de sécurité nationaux et régionaux capables de faire face aux menaces transfrontières; et l'intégration des plans et des interventions humanitaires et de développement afin d'assurer la résilience à long terme.
Le Conseil de sécurité demande ainsi au Secrétaire général d'assurer la bonne exécution de cette Stratégie en veillant à une étroite collaboration entre le Bureau de l'Envoyé spécial pour le Sahel, le Bureau du Représentant spécial pour l'Afrique de l'Ouest et les entités de l'ONU compétentes qui mènent des activités dans la région, y compris l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
Enfin, le Conseil demande aux Etats du Sahel, de l'Afrique de l'Ouest et du Maghreb d'intensifier la coopération et la coordination interrégionales dans l'optique d'arrêter des stratégies non sélectives et efficaces pour mener une lutte globale et intégrée contre les activités des groupes terroristes, prévenir la prolifération de toutes les armes et juguler la criminalité transnationale organisée, y compris les activités illicites comme le trafic de drogues.
Le représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, a affirmé, il y a quelques jours devant le Conseil de sécurité, que la sous-région de «l'Afrique de l'Ouest qui est, plus que jamais, à la croisée des chemins dans sa quête de paix et de sécurité, mérite une attention accrue des Nations unies», et s'est dit encouragé par l'engagement manifesté par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) pour renforcer l'architecture collective de paix et de sécurité, tirant ainsi les leçons de la crise au Mali.
R. I.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah Iguer
Source : www.latribune-online.com