Algérie

Le Conseil de sécurité est «responsable de la nouvelle guerre»



Les unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) poursuivent leurs attaques contre les positions des forces de l'armée d'occupation marocaine le long du mur du sable, a indiqué jeudi un communiqué du ministère sahraoui de la Défense. Selon le 134e communiqué rapporté par l'agence de presse sahraouie (SPS), «des unités de l'APLS ont attaqué mercredi des positions de retranchement des soldats de l'occupation marocaine dans la région de Abirat Tnouched dans le secteur de Mehbes». «Jeudi matin, de nouvelles offensives ont été menées contre les soldats de l'occupation marocaine dans les régions de Khenga Chedimya (Mehbes) et Lethrathriet (Guelta)», précise la même source. Aussi, des bombardements ont ciblé les forces marocaines dans les régions de Alfiyine et Taraf Hmida (Farsia), selon le communiqué. Les attaques des combattants de l'APLS continuent de cibler les positions des soldats d'occupation, qui ont subi des pertes considérables en vies humaines et en matériel le long du mur de le honte», conclut la même source. Le Conseil de sécurité responsable du retour à la guerre au Sahara occidental (expert US).Par ailleurs, Jacob Mandy, professeur américain et maître de conférences spécialisé dans les conflits, a estimé que le Conseil de sécurité de l'ONU est responsable de la nouvelle guerre au Sahara occidental, affirmant qu'elle aurait pu être évitée si l'Organisation avait la volonté d'incriminer les entraves marocaines au processus de règlement durant les 15 dernières années. Mercredi, Jacob Mandy a déclaré dans une interview accordée au journal électronique Sahara 24, qu'«il est difficile de savoir où se dirige actuellement le conflit du Sahara occidental alors que la situation est devenue plus dynamique, contrairement aux années précédentes». Il a noté que depuis 2005, le processus de paix est complètement gelé, indiquant que «la guerre aurait pu être évitée si le Conseil de sécurité avait la volonté de tenir le Maroc pour responsable de l'obstruction au processus de paix pendant les 15 dernières années». Considérant que le silence du Conseil de sécurité sur la nouvelle guerre au Sahara Occidental est «choquant», l'expert américain a estimé que «le cessez-le-feu était la seule justification du maintien de la MINURSO. Maintenant, le cessez-le-feu est terminé, mais le conseil ne réagit toujours pas, et cela est incompréhensible». Aussi, le Royaume du Maroc «nie l'existence d'une guerre au Sahara occidental, ce qui s'explique», a-t-il dit, par le fait que «le Conseil est un partenaire impliqué dans ce déni en raison de son silence». Mandy a réitéré que la question du Sahara occidental était «une question de décolonisation principalement, et l'Espagne est la puissance administrante». En outre, Mandy a déclaré: «L'Union africaine peut jouer un rôle de médiation dans le conflit du Sahara occidental.» Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA a récemment appelé la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et le Royaume du Maroc à reprendre des négociations directes et franches, sans conditions préalables, conformément à l'article 4 de l'Acte constitutif de l'Union africaine et les dispositions du Protocole du Conseil de paix et de sécurité.
Le CPS a souligné la nécessité d'une cessation immédiate des hostilités et d'engager un dialogue, en cherchant à créer un environnement propice à la conduite des négociations entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc, dans sa déclaration finale qu'il a adoptée à l'occasion de sa réunion sur le Sahara occidental, qui s'est tenue le 9 mars. Cela s'inscrit dans le cadre d'un suivi de la mise en oeuvre du point numéro 15 de la décision de la 14e session extraordinaire de l'UA autour du thème: «Faire taire les armes». Le Conseil de paix et de sécurité africain a enregistré avec «une profonde préoccupation» la reprise de l'affrontement militaire entre la RASD et le Royaume du Maroc, après l'agression militaire marocaine, du 13 novembre 2020, contre des civils sahraouis devant la brèche illégale dans la zone tampon à El Guerguarat, en violation des accords de cessez-le-feu. Dans sa déclaration approuvée, le Conseil n'a pas caché sa préoccupation quant aux «implications inquiétantes de cette situation» sur la stabilité régionale et le continent africain, exprimant sa préoccupation au sujet de l'impasse persistante du processus politique sous les auspices des Nations unies, visant à parvenir à une solution politique mutuellement acceptable permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. M. Mandy a souligné que «le mouvement de libération au Sahara Occidental doit concentrer ses efforts sur la lutte juridique internationale», citant les récentes victoires de la diplomatie sahraouie au niveau de l'Union européenne, et en Afrique du Sud et ailleurs et affirmant que le Makhzen «échouera presque» à chaque fois qu'il est légalement contesté. En décembre 2016, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a conclu que le Sahara occidental est un territoire «séparé» et «distinct» de celui du Maroc. Le territoire est inscrit sur la liste des territoires non autonomes de l'Organisation des Nations unies.


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