Au lendemain du « crime contre l'humanité » perpétré par l'armée israélienne à Chalajaya, une banlieue à l'Est de Ghaza (72 Palestiniens tués), des manifestations de soutien aux Ghazaouis dans la majorité des grandes villes du monde qui ont drainé des millions de personnes et du franchissement de la barre symbolique de 500 morts au 14e journée de l'opération « Bordure protectrice », le Conseil de sécurité se résout enfin à se réunir à la demande de la Jordanie après un appel lancé par le président palestinien Mahmoud Abbas. « Non pour adopter une résolution condamnant le massacre ordonné par Benyamin Netanyahu qui n'exclut pas de prendre le contrôle de l'intégralité de Ghaza », dixit Yuval Steinitz, ministre des Renseignements et des Affaires stratégiques ou annoncer que les auteurs du crime de Chalajaya seront « poursuivis et punis » mais pour appeler les deux parties à « cesser immédiatement les hostilités ». Dans une déclaration lue par le président du Conseil, l'ambassadeur rwandais Eugène-Richard Gasana, les Quinze qui seraient « très préoccupés » par l'escalade de la violence et le nombre croissant de victimes (530 morts palestiniens, dont 112 mineurs, 41 femmes et 25 personnes âgées, 20 morts israéliens dont 18 soldats, le plus lourd bilan depuis la guerre du Liban en 2006) demandent un « retour à l'accord de cessez-le-feu » signé en novembre 2012 par Israël et Hamas. Après avoir entendu Jeffrey Feltman, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques leur souligner la nécessité de « traiter les causes profondes du conflit afin de parvenir à une paix durable » et « les énormes besoins humanitaires » (83 000 personnes ont trouvé refuge dans les locaux de l'Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), les Quinze ont appelé aussi au « respect des lois humanitaires internationales, notamment sur la protection des civils » et à la « nécessité d'améliorer la situation humanitaire » dans la bande palestinienne qui est sous embargo depuis 2006. « Il y aura le calme à Ghaza quand il y aura le calme en Israël », lui répond Ron Prosor, l'ambassadeur israélien. Remonté par certains débats stériles et l'inaction du Conseil, Ryad Mansour, le représentant palestinien, demande aux quinze membres « d'assumer leurs responsabilités ». « Nous voulons des actes pour mettre fin aux souffrances de notre peuple », leur dit-il. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, qui doit se rendre après le Qatar et Koweït, en Egypte, en Israël, dans les territoires occupés et en Jordanie, laisse entendre qu'il veut agir en concertation avec les acteurs régionaux et internationaux pour mettre fin à la violence et trouver une issue au conflit. « Israël doit exercer le maximum de retenue et faire beaucoup plus pour protéger les civils » palestiniens, dit-il à Doha où il a entamé sa tournée. « Trop de personnes innocentes meurent (...), vivent constamment dans la peur, nous devons arrêter l'hémorragie maintenant », dit-il avant de s'en prendre au blocus de la bande de Ghaza imposé par Israël depuis 2006. Comme Hamas, il estime que ce blocus « ne peut pas être durable ». John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, est lui aussi sur place pour affirmer qu'Israël a le droit de se défendre contre les tirs de roquettes et que Hamas doit accepter un cessez-le-feu s'il veut « épargner des vies » palestiniennes.
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Posté Le : 21/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel B
Source : www.horizons-dz.com