Algérie

Le Conseil de sécurité débat de la situation en RDCongo et la région des Grands Lacs



Le Conseil de sécurité a tenu jeudi une réunion de haut niveau sur la situation en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs, qui a été présidée par le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry.Dans son intervention, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné que les espoirs étaient grands de voir la fin de la violence cyclique et à grande échelle qui a ravagé l'est de la RDC au cours des 20 dernières années, mais il s'est dit préoccupée devant les hostilités actuelles entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées de la République démocratique du Congo.
Toutes les parties doivent revenir le plus rapidement possible aux pourparlers de Kampala, a-t-il exhorté, ajoutant que le manque de confiance qui prévaut dans la région a bloqué les tentatives de recherche de solutions politiques.
Ce débat est intervenu cinq mois après la signature de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, par lequel 11 pays africains se sont mis d'accord pour protéger la souveraineté territoriale et préserver la paix et la stabilité de la RDC en développant des relations de confiance mutuelle.
Selon le chef de l'ONU, les groupes armés et les milices ne semblent pas engagés de manière sincère dans le processus de paix.
Même si les Nations Unies peuvent faire beaucoup, nous dépendons des signataires de l'Accord-cadre , a fait remarquer M. Ban en invitant les parties à s'abstenir de relancer les hostilités et de progresser sur la voie politique.
Il a aussi appelé la communauté internationale à utiliser tous les outils à sa disposition, allant des poursuites pénales internationales au régime des sanctions et à l'aide au développement, pour favoriser la stabilisation et l'établissement de la paix en RDC et dans la région des Grands Lacs.
Pour sa part, M. Kerry, dont le pays préside le Conseil de sécurité durant juillet en cours, s'est dit préoccupé par les récentes annonces selon lesquelles des soutiens extérieurs au Mouvement du 23 mars (M23) auraient repris, ainsi que par les allégations faisant état d'une collaboration entre certaines parties et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Il a insisté pour que toutes les parties mettent fin à tout appui aux groupes armés et pour que tous les gouvernements de la région combattent l'impunité qui semble endémique.
Notre responsabilité est de faire en sorte que le passé de violence en RDC ne donne pas lieu à un avenir de vengeance , a-t-il insisté.
M. Kerry s'est félicité du déploiement de la Brigade d'intervention de la MONUSCO, dont il a appuyé le mandat : L'heure est venue pour toutes les parties présentes dans la région de faire preuve de retenue et de s'engager dans une voie constructive , a-t-il souligné, en rappelant que c'était l'absence d'une bonne gouvernance et d'une présence internationale qui avait été à l'origine d'un vide qui a permis à certains d'agir en toute impunité.
Intervenant par téléconférence depuis Washington, Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale, est revenu sur la première mission conjointe qu'il a effectuée en mai dernier en compagnie du Secrétaire général de l'ONU.
Le calendrier de ce voyage n'était pas un hasard , a-t-il insisté, expliquant qu'il s'agissait de profiter du créneau de possibilités offert par l'Accord-cadre afin de tout faire pour mettre fin à la violence et jeter les bases du cadre pour la paix.
M. Kim a également rappelé que la BM avait annoncé, à Kinshasa, une contribution de 1 milliard de dollars pour soutenir les grandes priorités de développement régional, dont 500 millions seront consacrés à des projets hydroélectriques.
De son côté, Mary Robinson, Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, a indiqué que depuis sa prise de fonctions il y a quatre mois, pas un jour ne se passait sans qu'elle n'entende des allégations de meurtres, de viols, d'abus sexuels et de déplacement de personnes dans l'est de la RDC.
Ceci n'est pas acceptable , a déclaré Mme Robinson, rappelant la nécessité de mettre en œuvre la tolérance zéro qui constitue un élément central de l'Accord-cadre.
L'Envoyée spéciale du Secrétaire général a ensuite regretté que, selon des informations crédibles, certaines activités menées par des signataires de l'Accord-cadre, qui soutiennent des groupes armés, aillent à l'encontre de l'esprit de cet Accord.


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