Algérie

Le Conseil de sécurité de l'ONU hésite



Le Conseil de sécurité de l'ONU hésite
[Le Conseil de sécurité de l'ONU hésite]
La situation au Mali demeure très tendue, avec une prédominance des groupes armés sur une bonne partie du territoire dans le Nord. Les prémices d'une intervention militaire prennent forme à l'ombre d'un périple du Premier ministre malien, Cheikh Modibo Diarra en Algérie, mais également en France, pour tenter de trouver une issue à la crise qui semble durer dans le temps et dans l'espace au profit des réseaux criminels. L'Algérie sera-t-elle favorable à une éventuelle décision de la Cedaeo, qui, soutenue par la France, approuve une intervention militaire' Tout dépendra de la volonté du Mali, confient des sources sécuritaires, précisant que l'Algérie soutient une solution basée sur le dialogue souhaitant éviter le recours à la force.
D'ailleurs, cette alternative vient d'être écartée par le Conseil de sécurité de l'ONU qui, doutant de la nécessité d'une intervention militaire, sollicite les initiateurs de cette démarche à détailler les objectifs de cette intervention, avant de prendre une décision. Contrairement à la France, les USA, la Russie et la Chine ont émis des réserves lors de la réunion du Conseil de sécurité quant à une intervention militaire, laquelle, selon eux, devrait être plus précise sur le plan logistique des moyens humains et matériels à engager et notamment la stratégie militaire à développer.
Une solution politique à la crise reste, à l'évidence une perspective à saisir pour l'actuel gouvernement malien. Lors de sa visite à Alger pour rencontrer le Président Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre malien avait déclaré: «Je suis venu en Algérie, qui est un pays frère, ami et voisin, pour voir le Président Abdelaziz Bouteflika qui nous a accompagnés tant de fois quand nous avons eu des problèmes similaires. Lorsque le Mali vit des situations telle que celle que nous connaissons aujourd'hui, la première étape de notre gouvernement, consiste à venir consulter en premier lieu nos voisins, amis et frères afin de pouvoir réfléchir à la voie à suivre et résoudre les difficultés que nous vivons. Je suis là pour prendre conseil». Un conseil qui détermine la position de l'Algérie et dont prendra connaissance la France, qui reçoit la visite du Premier ministre malien.
Tout en déclinant la revendication de la partition du Mali proclamée par le Mouvement national pour la libération de l'Azawad, l'Algérie a, depuis le début de la crise, refusé toute tentative d'ingérence chez son voisin, affichant son attachement à une solution politique et à l'intégrité du territoire malien. En revanche, l'Algérie réclame un soutien au gouvernement malien, en engageant des aides sur tous les plans pour l'assister à sortir de la crise. C'est autant la volonté du Mali, qui espère de son voisin un appui logistique pour aboutir à un règlement pacifique à la crise.




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