Algérie

Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à l'autodétermination du peuple sahraoui Dans une nouvelle résolution sur le Sahara occidental



Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à l'autodétermination du peuple sahraoui Dans une nouvelle résolution sur le Sahara occidental
Par Amar Rafa
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi, une nouvelle résolution sur le Sahara occidental, dans laquelle il a réitéré son appel à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», tout en soulignant «l'importance de l'amélioration de la situation des droits de l'Homme» au Sahara occidental occupé par le Maroc.
Cette nouvelle résolution qui prolonge le mandat de la Mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso) jusqu'au 30 avril 2014, ne lui prévoit pas cependant de nouvelles prérogatives à l'instar de la surveillance des droits de l'Homme, comme le prévoyait initialement la proposition américaine. Dans cette résolution 2099 (2013), l'organe de décision de l'ONU a particulièrement insisté, cette fois-ci, sur la nécessité du respect par le Maroc des droits de l'Homme des Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental. Le Conseil de sécurité, en effet, souligne «l'importance de l'amélioration de la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental» et appelle à «élaborer et appliquer des mesures indépendantes et crédibles pour assurer le plein respect des droits de l'Homme» des Sahraouis. Le Conseil de sécurité a réitéré dans un autre paragraphe de sa résolution la nécessité du «renforcement de la promotion et de la protection des droits de l'Homme au Sahara occidental».
Première réaction. Celle du Front Polisario, dont le représentant à l'ONU, Ahmed Boukhari, a indiqué que la résolution a le mérite de souligner «l'attachement du Conseil au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination comme fondement de la solution politique au conflit créé par l'occupation marocaine».
Prenant note de cette résolution, M. Boukhari a observé que la question des droits de l'Homme avait occupé une «grande place» dans le débat qui a eu lieu entre les membres du Conseil de sécurité et dans les médias. Il a également rappelé que cette question avait été au centre des recommandations du rapport du Secrétaire général de l'ONU comme elle avait été mise en relief par l'initiative des Etats-Unis visant l'élargissement du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) pour y inclure l'observation et le suivi de la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé.
A ce propos, il a soutenu que l'initiative américaine, en cohérence avec la position officiellement exprimée par l'Union africaine et par des pays membres et non membres du Conseil de sécurité, avait été «une contribution louable aux efforts que déploient, depuis de nombreuses années, des institutions et organisations internationales crédibles pour mettre fin aux violations graves des droits de l'Homme que le Maroc perpètre dans la partie occupée du Sahara occidental». Dans ce cadre, a-t-il poursuivi, «il est patent que la panique qui s'est emparée du Maroc devant la possibilité que le Conseil de sécurité élargisse les prérogatives de la Minurso, prouve bel et bien l'existence de graves violations des droits de l'Homme que le Maroc veut cacher à la communauté internationale».
Le Front Polisario souligne le soutien accordé par la résolution aux efforts de l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, M. Christopher Ross.
Deuxième réaction. Rabat, qui a lutté farouchement contre la proposition américaine, s'est dit satisfait de la résolution du Conseil de sécurité. Le palais royal, en effet, «prend note avec satisfaction de cette résolution, qui confirme (...) les paramètres incontournables de la solution politique». Si le Maroc en a échappé cette fois- ci, il «est désormais prévenu qu'on va surveiller de près son respect des droits de l'Homme», a affirmé le directeur pour l'ONU de Human Rights Watch, Philippe Bolopion, qui estime que les Etats-Unis «doivent continuer de faire pression pour étendre le mandat de la Minurso», et que leurs alliés devraient les soutenir.
Ce que soutiendra également le représentant sahraoui à l'ONU, en affirmant que «l'impunité ne peut perdurer». Saluant la démarche du gouvernement américain, M. Boukhari a indiqué que le Front Polisario espère que «l'esprit et l'objectif de l'initiative des Etats-Unis primeront dans l'avenir».
Troisième réaction. l'Algérie, pour sa part, a accueilli avec «satisfaction» l'adoption jeudi par le Conseil de sécurité d'une résolution sur le Sahara occidental, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une déclaration à l'APS, ajoutant que l'Algérie se réjouit de l'engagement du Maroc et du Front Polisario à «continuer à 'uvrer sous l'égide des Nations unies pour parvenir, à travers des négociations directes, à une solution qui pourvoie à l'autodétermination».
En sa qualité de pays voisin, observateur du processus de règlement, l'Algérie «continuera d'apporter sa contribution à ce processus de décolonisation qui relève de la seule responsabilité des Nations unies», a affirmé, en outre, le porte-parole du MAE.
A. R.


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