Algérie

Le Conseil de la concurrence assène ses vérités



Le Conseil de la concurrence a apporté de nouvelles précisions concernant les conclusions de l'étude réalisée entre 2015 et 2019 sur la «concurrentiabilité» du marché du médicament. L'instance juge les allégations de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), selon lesquelles cette étude a été réalisée par les experts de l'Union européenne préconisant le marché national du médicament aux importations européennes, «infondées».Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) ? Dans son dernier communiqué, le Conseil de la concurrence tente de remettre les pendules à l'heure. Il y relève que le Conseil a mis en exergue dans cette étude, les résultats positifs réalisés par les politiques publiques des gouvernements successifs pour la promotion de la production nationale du médicament. Mais surtout pour «l'encouragement du générique qui réduit la facture des importations et parallèlement ont eu un impact positif sur les dépenses de la Sécurité sociale». Il évoque dans ce registre, des «conflits d'intérêts survenus au niveau de la chaîne de valeur (production, importation et distribution)». Une situation, poursuit-il, qui a été confirmée par les experts nationaux du secteur, qui se sont exprimés sur ce problème à travers les médias. Il est soulevé que l'étude a révélé «une inadéquation entre l'offre et la demande, générant des pénuries récurrentes pour certains médicaments, parfois essentiels».
Le document précise également, qu'après l'achèvement de cette étude en 2019, les résultats ont été immédiatement transmis aux parties prenantes, dont les caisses d'assurance sociale, les associations professionnelles notamment l'Association professionnelle des pharmaciens (Snapo), l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), ainsi que les représentants des principaux producteurs, importateurs et distributeurs. Et ce, bien avant que le Conseil de la concurrence ne le publie sur son site web. Le texte précise, par conséquent, que depuis la remise des conclusions de l'étude aux parties concernées, les retours ont été pour la plupart encourageants. «Aucune réaction n'a été enregistrée à part des félicitations sur l'opportunité et la pertinence de cette étude, qui ont été reçues de la part des ministères du Travail et de la Santé.» C'est pourquoi, l'instance juge ces allégations «infondées».
Le Conseil explique, au passage, que ces recommandations «ne sont pas contraignantes pour les pouvoirs publics et les acteurs du marché». Il appuie d'ailleurs que «les acteurs concernés peuvent les prendre en charge ou les ignorer, si elles s'avèrent peu pertinentes et incompatibles avec les politiques adoptées en la matière».
Le document suggère aussi que «l'application des règles de la concurrence et de la transparence dans les marchés stimulera l'investissement national et étranger pour développer la production nationale».
Evoquant les objectifs de cette étude, le Conseil de la concurrence note que «l'étude vise à établir un diagnostic concurrentiel de la chaîne de distribution du médicament en Algérie». Il tient à clarifier toutefois que celle-ci «n'entend en aucun cas juger les conduites des opérateurs ni émettre des sanctions à leur encontre».
M. Z.
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