Le Conseil de l'Europe a «fermement» condamné les enlèvements de personnes par des groupes terroristes et leur libération contre le versement de rançon, dans une résolution adoptée lundi soir à Luxembourg, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne. «Le Conseil condamne fermement les enlèvements contre rançon perpétrés par des groupes terroristes et rejette sans ambiguïté le versement de rançons et l'octroi de concessions politiques aux terroristes», lit-on dans ce texte.Le Conseil a en outre exprimé sa «vive inquiétude» quant à la menace que constituent les enlèvements contre rançon perpétrés par des groupes terroristes, notamment en Afrique de l'Ouest, au Yémen et en Syrie, a-t-on souligné. «Les enlèvements contre rançon constituent une source de financement des terroristes et renforcent leur capacité à s'en prendre à nos intérêts. Les groupes terroristes utilisent l'argent qu'ils se procurent grâce aux enlèvements pour renforcer leur capacité opérationnelle, se livrer à des trafics illégaux, recruter de nouveaux membres et acheter des armes et de l'équipement en vue de lancer et de planifier de nouvelles attaques», a-t-on ajouté.Le Conseil a estimé que le versement de rançons et l'octroi de concessions politiques aux terroristes ne faisaient que les «encourager à perpétrer de nouveaux enlèvements et augmentent les risques pour nos citoyens et nos intérêts». Dans ce cadre, le Conseil a salué la récente adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de sa résolution 2133 (2014) qui exprimait son «engagement politique» et renforçait les précédentes résolutions 1373 (2001), 1904 (2009), 1989 (2011) et 2083 (2012) du Conseil de sécurité dans lesquelles il est demandé à tous les Etats membres des Nations unies d'empêcher les terroristes de profiter directement ou indirectement de rançons.A cet égard, il a réaffirmé «l'engagement» des Etats membres à «respecter» ces résolutions, notamment l'obligation d'empêcher les terroristes désignés dans le régime de sanctions des Nations unies concernant Al Qaîda de profiter de rançons, y compris par le gel des fonds et d'autres actifs».En décembre 2012, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté une résolution exhortant les Etats membres de s'abstenir de financer ou de soutenir les activités terroristes. Dans cette résolution, l'Assemblée générale s'était dite «inquiète de voir augmenter le nombre d'enlèvements et de prises d'otages donnant lieu à des demandes de rançons ou de concessions politiques par les groupes terroristes, et considère qu'il faut s'attaquer à ce problème».L'Algérie, principale initiatrice des différentes résolutions onusiennes, à ce sujet, et qui a proclamé à maintes occasions sa position doctrinale rejetant catégoriquement le paiement de rançons aux groupes criminels, restait déterminée à persévérer dans ses efforts, en collaboration avec certains de ses partenaires au sein de l'ONU, pour parvenir à la criminalisation effective de cette pratique qui constitue la source principale du financement du terrorisme et du crime organisé, selon les déclarations officielles.
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Posté Le : 25/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com