Le chef de l'Etat est le Président de tous les Algériens et doit, à l'évidence, l'être de ceux qui ont voté pour le reste des candidats et encore plus, et c'est là le plus important, pour ceux qui n'ont pas jugé utile de se rendre dans les bureaux de vote pour exprimer à leur manière une forme de...désaveu. Est-il besoin de rappeler que s'il est incontestable que Abdelaziz Bouteflika a obtenu près de 82% des suffrages, ce résultat ne représente en réalité qu'un peu plus du tiers des électeurs inscrits, mais aussi que plus de la moitié des personnes en âge de voter ne l'ont pas fait.Abdelaziz Bouteflika ne peut pas ignorer qu'au sein des masses le malaise est social et est amplifié par l'autisme ou sinon la disqualification de ceux qui, parmi les membres des gouvernements, censés appliquer sa vision politique d'une Algérie juste à l'endroit des Algériens, notamment en matière d'emploi et de l'égalité de chances à l'accès justement à l'emploi n'ont pas honoré les engagements pris lors de la campagne électorale de 2009. Un malaise général que ne saurait réparer, tel un cautère sur une jambe de bois, la distribution sporadique pour ne pas dire conjoncturelle d'une partie de la rente pétrolière à une frange précise de la population sinon les deux simultanément.49,30% de citoyens ne se sont pas rendus aux urnes. II y a lieu de s'interroger sur leur désaffection, sur la propension d'un peuple qui rétrécit au fur et à mesure que passe le temps tout en fermant les yeux sur son avenir. C'est parce que l'emploi, et par extension la création de richesses, demeure la pierre angulaire du développement national, du bien-être des populations, d'une vie harmonieuse et sereine que l'autre important chantier doit être impérativement orienté et sans exclusive vers la jeunesse, non plus dans des opérations vantées par l'ancien Premier ministre et consistant à semer à tous vents des fonds pharaoniques pour des solutions très cosmétiques actionnées dans ce qui est, non sans populisme, appelé dispositifs d'aide à la jeunesse lesquelles n'ont jusque-là débouché que sur un énorme gâchis.Bien entendu, une ouverture vers l'opposition ou les formations politiques réputées en faire partie serait idéal dans le cadre d'un dialogue national loin de tout a priori ou attitude répulsive mutuelle comme cela est le cas assez souvent lors des grands rendez-vous électoraux. La récente campagne électorale pour l'élection du 17 avril passé restera tristement dans toutes les mémoires.En fait, évoquer d'autres chantiers politiques relève de l'évidence et ne doivent en aucun cas être matière à discussion ou transaction dès lors qu'il s'agira de la défense nationale, de la conduite et la gestion des relations internationales, de la question de la souveraineté nationale. Le reste comme la liberté d'opinion, d'informer, le pluralisme politique, les libertés individuelles, la protection du citoyen, l'ouverture du champ audiovisuel, sont consacrés et le seront encore plus en profondeur avec la révision prochaine de la Constitution.A. L.
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Posté Le : 20/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Lemili
Source : www.latribune-online.com