Algérie

Le Congrès mondial amazigh l?a prévu à Béjaïa Doute autour du 5e congrès


Le Congrès mondial amazigh (CMA), une organisation internationale autonome de défense et promotion de l?identité culturelle amazighe, n?est pas assuré de pouvoir tenir son 5ème congrès général en Kabylie l?été prochain. Précisément à Béjaïa. Une demande d?autorisation a été formulée le 25 février dernier aupès du wali de Béjaïa via une association culturelle de Semaoun, Tafukt. « À ce jour, aucune réponse ne nous est parvenue », se plaignent l?association et l?organisation internationale non gouvernementale (ONG), que préside M. Belkacem Lounès, bloqués par ce visa qui n?arrive pas. C?est que sans cet accord, les organisateurs sont dans l?impossibilité de trouver une quelconque structure qui puisse accueillir le rendez-vous annoncé. Le long silence que lui reserve l?administration, qui peut bien cacher un refus qui ne dit pas son nom, entretient le doute. « Nous sommes en droit de nous interroger sur cette absence de réponse du wali. Signifie-t-elle que les autorités algériennes veulent interdire aux Amazighs de se rencontrer chez eux ? », se demandent-ils. A moins de deux mois de la date prévue, la rencontre étant programmée pour la fin juillet prochain, le 5e congrès trouve ainsi des difficultés qui compromettent sa tenue à Béjaïa après une dernière édition qui n?a pas eu d?empêchement pour se tenir, il y a trois ans, au Maroc (Nador). Avant cela, le CMA, né le 4 septembre 1995, a pu tenir ses assises tous les deux ans, une première fois dans les îles Canaries (Tafira) en 1997, et en France par deux fois (Lyon et Roubaix). C?est dans ce climat de flou qu?une mobilisation autour de ce sujet prend forme à partir de Semaoun, où 17 associations socioculturelles de plusieurs villages de la commune se sont rassemblées au cours d?une assemblée générale au chef-lieu communal, pour appuyer la demande d?autorisation qu?elles demandent aux autorités de la wilaya de satisfaire.Le temps pressant, les présidents de l?association Tafukt et du CMA sont allés frapper à la porte de l?APW sollicitant le soutien de son président, en tant que « premier responsable de l?organe délibérant de la wilaya ». Le P/APW est sollicité, à travers une correspondance, pour « interpeller le wali pour qu?il délivre l?autorisation nécéssaire à la tenue de (cette) assemblée » et aussi pour faire usage des compétences de l?APW, en faisant voter une délibération en faveur de la tenue de ces assises à Béjaïa. Les rédacteurs de cette requête, les deux présidents sus-cités, rappellent qu?il est dans le pouvoir de cette assemblée de wilaya d?agir de la sorte en application du code de wilaya. C?est ainsi qu?il est mis en évidence l?article 58 de ce code qui stipule que « les compétences de l?assemblée populaire de wilaya portent, de manière générale, sur les actions de développement, économique, social et culturel, d?aménagement du territoire de la wilaya, de protection de l?environnement et de promotion des vocations spécifiques ». Pour convaincre, le CMA et Tafukt, qui attendent l?autorisation administrative depuis la fin février dernier, expliquent que « accueillir les 5e assises internationales amazighes à Vgayet est un honneur et une grande opportunité pour l?Algérie, pour Béjaïa-ville, pour la wilaya, pour les associations et pour l?ensemble de la population ». Ceci en restant persuadés que l?organisation de cette manifestation promet « des retombées hautement bénéfiques pour la région et pour tout le pays, dans tous les domaines ».
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