Algérie

Le congrès de la Soummam pouvait être "critiqué" mais pas "rejeté intégralement" (Hocine Benmaâlem)


Le congrès de la Soummam pouvait être
Les résolutions du congrès de la Soummam du 20 août 1956 à Ifri pouvaient être "critiqués" mais "personne n'avait le droit de les rejeter intégralement", a affirmé mercredi à Alger le général-major à la retraite et ancien secrétaire particulier du colonel Amirouche, Hocine Benmaâlem.
"Il y avait des critiques objectives et d'autres non, par rapport au congrès, certaines d'entre elles étaient d'ordre personnelles, mais on ne peut rejeter entièrement le congrès", a déclaré M. Benmaâlem, lors d'une conférence-débat portant sur le congrès de la Soummam et "l'opération l'oiseau bleu" au siège du ministère des Affaires étrangères.
Pourtant, selon le général major à la retraire, c'est à partir de cet événement "exceptionnel" pour le déroulement de la Révolution qu'une vraie unité des rangs et d'organisation s'est opérée, grâce notamment aux deux architectes de ce congrès, Ramdane Abane et Larbi Ben M'Hidi.
"C'est à partir de cette date que le FLN s'est réellement constitué, après le ralliement de l'UDMA, l'UGEMA et des Ouléma notamment, accordant une nouvelle dynamique de lutte et de combat à la guerre de Libération nationale", a-t-il affirmé.
Des critiques ont été, en effet, faites aux résolutions du congrès, notamment la primauté du politique sur le militaire et de l'intérieure sur l'extérieur et la nature de l'Etat algérien, à savoir une République démocratique et sociale, adoptée par le congrès de la Soummam, a-t-il relevé.
Mais au congrès du Caire de1957, il a été mis fin à cet état de fait, en consacrant l'égalité entre tous les combattants et que la République algérienne, en plus d'être démocratique et sociale, elle doit répondre aux "principes fondamentaux de l'Islam", a-t-il ajouté.
Evoquant la fameuse opération "l'oiseau bleu", qu'il a qualifiée "d'opération d'enfer", l'ancien secrétaire particulier d'Amirouche a fait savoir que grâce à l'habileté de Krim Belkacem, elle a pu être déjouée, et mieux encore exploitée pour le grand intérêt de l'Algérie.
"C'est le gouverneur général, jacques Soustelle qui a décidé de faire un contre maquis, dénommée l'oiseau bleu en enrôlant des soldats algériens dans la wilaya III historique, travaillant pour le compte de la France coloniale et saborder l'action des combattants de l'ALN", a-t-il rappelé.
La France avait commencé ainsi à ravitailler ceux qu'elle croyait avoir sous sa coupe et travaillé pour ses intérêts, mais en réalité c'était des hommes, qui étaient des combattants de l'ALN "qui ont joué le jeu", avec l'accord de Belkacem Krim, alors chef de la wilaya III historique pour récupérer des armes et toutes sortes d'objets utiles, et ensuite démasquer et éliminer ainsi tous les traîtres à la Révolution, a-t-il expliqué.
Cette victoire a décontenancé le système colonial et l'a poussé à préparer "la Bleuite", cette autre opération de manipulation et d'infiltration des maquis pour créer la suspicion entre les rangs des combattants de l'ALN, a-t-il conclu.
Auparavant, une gerbe de fleure avait été déposée en présence notamment du ministre des Affaire étrangères, M. Mourad Medelci, du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, du secrétaire d'Etat, chargé de la Communauté algérienne établie à l'étranger, M. Halim Benattalah, et d'anciens moudjahidine, à l'occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de l'indépendance nationale.
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