La réalisatrice et journaliste italienne, Elena Rusca, a présenté mardi à Alger deux documentaires sur le conflit sahraoui, dans le cadre de sa quête d' «apporter des témoignages réels» sur cette cause juste. La projection des deux films, au siège du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, a été suivie d'une conférence-débat animée par le directeur général de la région Amérique au ministère, Mohamed Berrah, en présence du moudjahid et ancien diplomate, Mohamed Khelladi et du président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps), Saïd Ayachi. Le premier film documentaire d'une vingtaine de minutes, intitulé «Sahara occidental - Un champ miné silencieux», réalisé en 2019, concerne le sujet des mines antipersonnel. Il revient avec plusieurs témoignages, comme celui d'un responsable du service de la lutte anti-mines des Nations unies (Unmas), sur le travail de «déminage humanitaire» effectué au Sahara occidental et les difficultés rencontrées pour assurer cette mission dans «l'un des territoires les plus pollués au monde par les mines», notamment après la violation du cessez-le-feu par le Maroc et la reprise de la guerre au Sahara occidental. Durant ce court métrage, l'assistance a notamment appris l'existence de pas moins de 9 millions de mines et de vestiges de guerre au Sahara occidental. Un territoire dans lequel l'Unmas et plusieurs associations déploient d'importants efforts pour permettre à la population sahraouie de se déplacer sans danger. Le deuxième documentaire, intitulé «Sahara occidental: normalisation de l'anormal», réalisé en février 2022, revient sur la situation humanitaire qui prévaut dans les camps de réfugiés sahraouis après la pandémie de Covid-19. Le public a, entre autres, pu découvrir que l'aide humanitaire internationale a baissé d'environ 44% durant la crise sanitaire et que pas moins de 39 pays exploitent illégalement les ressources naturelles du Sahara occidental. Elena Rusca, qui est également défenderesse des droits humains, a indiqué que ces deux documentaires réalisés durant deux périodes différentes, avaient pour but d «'apporter des témoignages réels» concernant ce dossier. Elle a souligné que la situation qui prévaut actuellement au Sahara occidental est due au lobbying opéré par les mêmes puissances qui exploitent les richesses du peuple sahraoui. À cet égard, elle a dit espérer qu'il y ait une réflexion au niveau international pour sensibiliser l'opinion publique sur la réalité du conflit dans ce territoire non autonome qui demeure la dernière colonie en Afrique. Pour sa part, le président du Cnasps, Saïd Ayachi, a rappelé le travail colossal consenti par les autorités algériennes pour apporter l'aide humanitaire nécessaire aux réfugiés sahraouis dans les camps.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 01/12/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com