Algérie

Le conflit perdure à l’université de Bejaia



Grève et marche aujourd’hui Alors que tout le monde pensait que la crise à l’université de Bejaia était définitivement réglée, voilà que l’on assiste au retour à la charge des étudiants qui, après deux semaines de vacances, décident de reconduire le mot d’ordre de grève à partir d’hier. Ce mot d’ordre sera appuyé aujourd’hui par une manifestation de rue. Ainsi, contre toute attente, les étudiants de l’université Abderrahmane Mira de Bejaia ont décidé de reconduire leur mouvement de grève, pour une semaine encore, à l’issue d’une assemblée générale tenue avant-hier soir. Il s’agit «de maintenir la pression sur les responsables du secteur afin de satisfaire la plate-forme de revendications», déclarait hier un membre du comité des résidences universitaires. Alors qu’on s’attendait à une reprise normale des cours, notamment avec la nouvelle rencontre entre le directeur de l’Office national des œuvres universitaires et la Coordination des collectifs des cités universitaires de la wilaya de Bejaia, à la direction de l’ONOU à Alger, la base estudiantine ne l’entend pas de la même oreille. Les discussions entre les deux parties, qui se sont focalisées sur les modalités de mise en œuvre de la plate-forme de revendications des étudiants dans son volet social, semblent ne pas satisfaire les universitaires. La révision de la capacité théorique de la cité universitaire d’El-Kseur, laquelle accueillera désormais plus de 1.750 résidents des deux sexes, l’accélération des travaux au niveau de la cité U de Berchiche-2, les mesures de résorption du déficit en lits des résidences universitaires, le transport universitaire, autant de points sur lesquels il y a eu des engagements de la part du directeur général de l’ONOU. Une volonté qui reste cependant suspectée comme le soulignait hier un étudiant qui parle du «maintien de la pression pendant encore quelques jours pour que les engagements soient concrétisés». «Nous allons marcher demain pour montrer que notre mobilisation reste intacte, s’agissant de l’aboutissement de nos revendications», ajoutera-t-il encore avant de regretter qu’»en 15 jours, rien de concret n’a été fait». Ali Karimou


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