Le conflit entre le bien et le mal

Moins d'un mois après son lancement officiel par le directeur de la culture, M. Ould Ali El Hadi, le théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou a présenté, samedi dernier, la générale de sa nouvelle production « Mygale ». Ecrite par Malek Haddar et mise en scène par le comédien et metteur en scène Mohammed Yebdri, elle est destinée aux adultes nombreux à venir assister à la générale. Beaucoup d'entre eux ont apprécié la trame de la pièce et le jeu des acteurs. « Mygale », comme le soulignera son auteur, est une tragédie qui célèbre le théâtre de l'absurde tout en renvoyant à une espèce d'araignée vénéneuse qui a cette particularité de dévorer, après la fécondation, son mâle. Un mâle qui a pour nom Tayeb (joué par Malik Fellag), qui se perd dans les méandres de l'existence et dans le saut dans l'inconnu où il se retrouve attiré par « une forme » d'une extrême beauté et la voix sensuelle celle de la mygale incarnée par Nacéra Benyoucef. Il s'en approche d'un pas hésitant et Saddek (Mohamed Zouaoui), un autre personnage, l'empêche d'avancer vers de cette chose qui incarne les forces du mal. Le conflit s'intensifie jusqu'à ce qu'apparaisse un troisième personnage dénommé Kaci (Kamel Selmani), qui tentera, par tous les moyens, de convaincre Tayeb de la folie de Saddek qui, en réalité, représente les forces du bien. Tayeb le niait et finira par succomber à la tentation et tombera dans le piège qui se refermera sur lui. Alors que deux danseuses (Mélissa Ouffela et Lamia Amrani) tournoyaient en exécutant des chants. Malek Haddar, l'auteur de cette nouvelle production soulignera : « A travers ces trois personnages, je voulais mettre en évidence la lutte du bien contre le mal. Ne dit-on pas que la vie est un éternel conflit entre le bien et le mal ' ». Selon lui, cette pièce est une forme d'autobiographie. « Vous savez, cette pièce, je l'ai ressentie du plus profond de moi-même, du fait que durant la période où je l'écrivais, j'avais eu à traverser une période difficile de ma vie d'homme », soulignera-t-il. De son côté, le metteur en scène, Mohammed Yebdri, a émis le souhait de monter une version en tamazight de cette pièce pour adultes.