Algérie

Le conflit CMT entre les mains de la justice



Le bras de fer entre le syndicat et la direction du Complexe moteurs tracteurs (CMT) de Oued Hamimime, dans la daïra du Khroub, s'est exacerbé et a pris des proportions qui dépassent le seul conflit social, puisqu'il se trouve aujourd'hui transposé devant les tribunaux. C'est à la suite d'une plainte en justice introduite par le directeur du complexe, en contestant la légalité du sit-in des travailleurs organisé le 2 décembre 2007, devant la direction de l'usine pour protester contre le retard du versement des salaires du mois de novembre précédent (cf. Quotidien d'Oran du 3 décembre 2007), que cinq membres de la section syndicale UGTA du complexe, dont le secrétaire général, ont été convoqués et entendus par la brigade de gendarmerie de Oued Hamimime le 2 février courant. Cinq autres travailleurs l'ont été hier le 4 février pour le même motif. Réagissant à ce qu'il a qualifié de «provocation» et de «tentative d'instauration d'un climat instable» au sein du complexe, le conseil syndical de CMT s'est fendu, dimanche 3 février, d'un communiqué qu'il a adressé à différentes autorités nationales et locales, y compris à la direction du complexe, et dont nous avons reçu copie. Dans ce document, le syndicat affirme «rejeter catégoriquement les méthode utilisées par la direction, sa façon de traiter l'événement mis en cause et lui imputer, par avance, l'entière responsabilité d'une déstabilisation de la situation au sein de l'entreprise». Contacté par téléphone, M. Fellah, secrétaire général de la section syndicale de CMT, dira en substance: «Manifestement, cette manière d'agir de la direction de l'entreprise défie toute logique, car au lieu de penser à chercher les moyens de sauver l'entreprise par l'élaboration d'un plan de charge destiné à booster la commercialisation et relancer la production, elle revient à des méthodes répressives dépassées. C'est, à l'évidence, de la fuite en avant». «De plus, poursuit-il, l'inspection du travail de Constantine a reconnu que la protestation que nous avions organisée le 2 décembre était parfaitement légale». Il conclut en disant que le conseil syndical de CMT va consulter les instances syndicales pour déterminer l'action à entreprendre face à cette situation. Nos maintes tentatives d'entrer en contact avec la direction du Complexe moteurs tracteurs, durant la journée d'hier, ont été vaines, les responsables de l'entreprise étant occupés.


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