Algérie

LE CONFLIT À LA LAITERIE DE DRAÂ BEN KHEDDA A BOUCLE SA DEUXIÈME SEMAINE Sidi Saïd interpellé pour faire face aux «manipulations politiques»



Le conflit opposant la direction et les travailleurs de la SPA-Laiterie de Draâ Ben Khedda, pourvoyeur principal en produits laitiers de la wilaya de Tizi Ouzou, a bouclé hier ses deux semaines de grève, dont les contrecoups sont rudement ressentis par la population.
Un conflit pas du tout banal du fait surtout de l'une des revendications majeures du collectif des travailleurs qui exige ni plus ni moins que la renationalisation de l'entreprise. Une exigence «incongrue» pour beaucoup, mais qui trouve grâce chez d'autres, dont le Parti des travailleurs qui, sans trop se faire prier, est entré dans la brèche pour venir, à travers Louisa Hanoune, remettre au goût du jour sa vieille rengaine anti-libéraliste lors d'un meeting tenu il y a dix jours dans la ville de Draâ Ben Khedda, donnant, ainsi, des contours plus politiques au conflit. Ce qui n'est pas fait pour plaire à tout le monde, notamment à l'UGTA qui l'a fait savoir hier à travers une déclaration signée par son premier organe, l'Union de wilaya, qui laisse entendre que les «enjeux opaques de cette grève» font que ce conflit est loin de trouver une solution. Un alarmisme du premier degré qui a commandé à la première instance de l'UGTA à l'échelle de la wilaya de Tizi-Ouzou d'interpeller ouvertement la Centrale et, partant, Sidi-Saïd, pour «apporter une réponse claire et précise à l'effet de juguler cette crise et aussi faire barrage à un aventurisme politique qui ne sert guère les intérêts des travailleurs».


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