Algérie

"Le confinement ne tue pas l'imagination"



Cette jeune auteure, passionnée d'écriture et de dessin, tente de surmonter le confinement en plongeant dans son imagination.Originaire du village Mâamar, dans la localité de Draâ El-Mizan, à Tizi Ouzou, Hayat Hedjem est une jeune auteure qui, en plus de son travail d'enseignante universitaire, est une passionnée d'écriture et de dessin qui tente de surmonter le confinement en plongeant dans son imagination. À travers ses ?uvres, Hayat évoque des interrogations auxquelles, parfois, on trouve des réponses, alors que d'autres, dit-elle, restent en suspens.
"Mon écriture est un ensemble d'expériences personnelles qui, j'espère, inspireront force et espoir à tous ceux qui les lisent", a ajouté Hayat, qui affirme encore s'inspirer de son travail avec les enfants pour se lancer dans l'écriture de livres pour enfants. D'ailleurs, a-t-elle précisé, son premier livre, intitulé Le Rocher de Teryel, est un ouvrage qui rapporte l'histoire d'Alya et la légende de la terrible ogresse "Teryel", dans l'une de ses innombrables versions.
"C'était presque une partie de chasse à la légende afin de découvrir quelle partie de l'histoire est vraie et laquelle on a inventée", a-t-elle indiqué, avant d'aborder cette particulière période de confinement où, tout en essayant comme tout le monde de respecter les consignes pour se protéger et protéger les autres, elle est, dit-elle, envahie en permanence par deux sentiments à la fois : le plaisir d'écrire et l'inquiétude pour les gens qu'elle aime.
"C'est vrai que le confinement est l'ennemi de l'inspiration, mais il ne tue pas l'imagination. Chaque auteur travaille à son rythme, et cela dépend aussi de son style ou du genre d'écriture", a expliqué Hayat Hedjem. Et de poursuivre : "Mais si on a l'écriture dans le sang, rien ne peut empêcher un auteur de s'exprimer.
Me concernant, je profite de cette période pour compléter certains projets inachevés et commencer une nouvelle histoire pour enfants." Pour notre interlocutrice, "cette période peut être très difficile pour un auteur qui vit de son écriture, car il se retrouve dans l'impossibilité de se déplacer, de vendre ses livres ou de participer à des événements littéraires.
Si un auteur n'a pas de revenu, il ne peut probablement pas financer des publications, et je doute que les maisons d'édition, ici en Algérie, s'occupent de faire tout le travail à leur compte". Cette situation est encore compliquée, a-t-elle estimé, par l'absence de système d'achat et de livraison de livres en ligne dans notre pays. "Un tel procédé aurait pu aider beaucoup d'auteurs en ces moments difficiles", a relevé Hayat.
"Pour ceux comme moi pour qui l'écriture n'est qu'une passion, la situation est, certes, moins ardue, car on écrit simplement pour donner voix à tout ce qui se passe dans nos têtes et dans nos c?urs", renchérit Hayat Hedjem. Il est à souligner que Hayat Hedjem est aussi l'auteure de Passion, un recueil de poésie, suivi de Contes de ma région, qui raconte quelques histoires et légendes kabyles, puis de Tourments, qui évoque des questions liées à la vie de tous les jours.

K. Tighilt


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)