Algérie

Le conclave de Larbaâ Nath Irathen D'ANCIENS CADRES DU FFS SE RENCONTRENT CE JEUDI


Le conclave de Larbaâ Nath Irathen                                    D'ANCIENS CADRES DU FFS SE RENCONTRENT CE JEUDI
Samir Bouakouir dénonce la purge en cours dans le plus vieux parti d'opposition en Algérie.
Les anciens cadres et ex-premiers secrétaires du Front des forces socialistes (FFS) vont se rencontrer ce jeudi à Larbaâ Nath Irathen dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cette rencontre s'inscrit, apprend-on de source sûre, dans le sillage de la dynamique politique à laquelle ont appelé la semaine dernière trois anciens premiers secrétaires nationaux du FFS, Djoudi Maameri, Mustapha Bouhadef et Ali Karboua. «Tous les cadres du FFS, qui sont encore attachés à l'autonomie du FFS vis-à-vis du pouvoir et de ses clans, sont plus que jamais déterminés à sauver ce grand parti», a déclaré à l'Expression Djamel Zenati, avant de noter que le FFS est un idéal et un patrimoine. Lors de cette rencontre, il est attendu des participants d'aborder la crise politique que traverse le FFS et relancer la dynamique du Rassemblement à laquelle a appelé Hocine Aït Ahmed et dénoncé la répression dont sont victimes plusieurs cadres du FFS.
«Des listes noires, selon des procédés rappelant des périodes sombres de l'Histoire, sont dressées, pouvant mettre en danger l'intégrité physique de cadres et de militants», a déclaré Samir Bouakouir, ancien porte-parole du FFS, dans une déclaration à l'Expression. Et de poursuivre sur sa lancée: «Nous assistons à une purge qui s'opère au sein du plus vieux parti d'opposition.» Ainsi, Samir Bouakouir a dénoncé, dans sa déclaration rendue publique, le fait que la direction du FFS instrumentalise le conseil national pour faire de lui un appareil «de répression et instrument de purge». Cela nous rappelle, dit-il, la purge menée par Adolf Hitler, en mettant en place les sections «SA» et «SS», véritables milices chargées de faire office de service d'ordre dans les meetings et d'agresser les adversaires des nazis dans la rue.
Cette milice a par conséquent permis à Adolf Hitler de réorganiser une purge dure et massive et prendre la tête du parti nazi. C'est dire que le scénario mis en oeuvre par l'actuelle direction, qui ne repond aux doléances de ses cadres que par voie de sanction et répression, tire son originalité de la stratégie d'Adolf Hitler, qui a réussi à renverser le Parti socialiste des travailleurs allemands et le mettre à sa disposition, tout en le déviant de ses fondements.
«En refusant de répondre aux appels incessants de cadres, de militants et de sympathisants au débat démocratique et au rassemblement, la direction du FFS s'enlise dans une attitude bureaucratique et stalinienne de règlements de compte, sur fond de dénigrement et d'invectives, indigne d'un grand parti historique, moteur de l'alternative démocratique», désapprouve-t-il.
En outre, M.Bouakouir s'interroge: «Comment se fait-il qu'il soit nommé représentant du FFS à l'étranger, s'il n'est pas organiquement structuré'». Et d'accuser la direction du FFS de chercher à «engranger les dividendes politiques et matériels de son intégration dans les stratégies claniques du système».
Par ailleurs, l'ancien porte-parole du FFS a soutenu que «l'actuelle direction du plus vieux parti d'opposition est privée de toute autonomie politique», avant d'ajouter «que cette dernière ne fait que reproduire les injonctions des cercles du pouvoir avec lesquels elle a conclu, explique-t-il, dans une totale opacité, un arrangement, dont on ignore toujours les tenants et aboutissants. «Dans le même contexte, le signataire de la déclaration a précisé que la direction actuelle avait sollicité certains «hommes d'affaires» proches des cercles présidentiels durant la campagne électorale. Et de répliquer: «La direction doit isoler les individus coupables de compromission, l'appareil prend donc le risque de radicaliser davantage la contestation politique et d'ouvrir la voie à un processus d'implosion du parti.»
En outre, M.Bouakouir a, dans une déclaration à L'Expression, souligné que «l'unique autorité légitime aujourd'hui, à qui revient le devoir d'agir pour mettre fin à la dérive politique actuelle et de rétablir la ligne politique originelle est notre président, M.Hocine Aït Ahmed».
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