Algérie

LE CONCEPT AVAIT ETE DEFINITIVEMENT ABANDONNE EN 2006



Mohamed Benmeradi a indiqué, mercredi, que le gouvernement algérien envisageait de relancer la zone franche de Bellara. Pourtant, ce concept avait été définitivement abandonné suite à l'abrogation, en 2006, de l'ordonnance présidentielle 03-02 relative aux zones franches.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement a annoncé, mercredi, la décision du gouvernement de créer une zone franche à Bellara. Mohamed Benmaradi a évoqué ce sujet en s'exprimant sur le dossier de l'usine que le constructeur automobile Renault envisagerait de construire dans la wilaya de Jijel. La petite phrase du ministre peut paraître anodine mais elle remet en cause une décision prise par les pouvoirs publics voilà près de six années. En effet, au mois de juin 2006, les deux chambres du Parlement adoptaient la loi 06-10 portant abrogation de la l'ordonnance présidentielle 03-02 relative aux zones franches. Le texte, qui avait été approuvé en 2003 par les mêmes parlementaires, définissait les conditions de création de ces espaces dans lesquels les investisseurs devaient bénéficier d'un régime fiscal exceptionnel. En fait, la question de la création des zones franches est apparue en Algérie il y a près d'une vingtaine d'années. La première mesure a été inscrite en 1993 dans la loi de finances et du budget. En octobre de la même année, un décret législatif consacré à «la promotion de l'investissement » définit les avantages accordés aux projets réalisés dans les «zones spécifiques». Il faudra attendre 1997 pour voir la création de la première zone franche algérienne. Elle était précisément à Bellara, localité proche de la ville de Milia. D'une superficie de 523 hectares, ce site offre l'avantage d'être situé à proximité du port de Jenjen et de l'aéroport de Jijel. En 2003, le gouvernement confirme sa volonté de développer les zones franches. Abdelaziz Bouteflika signe l'ordonnance présidentielle 03-02 qui définit clairement les modalités de création et de gestion de ces espaces. Et c'est donc ce même texte qui sera abrogé trois années plus tard par le Parlement dans le cadre d'une loi déposée par le gouvernement d'Ahmed Ouyahia. Comme argument principal, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub en l'occurrence, avait expliqué que cette annulation «contribuerait à mettre fin aux blocages qui entravaient les négociations entre l'Algérie et l'OMC». Un argument qui, six ans plus tard, semble discutable puisque l'Algérie n'est toujours pas membre de l'Organisation mondiale du commerce. Mais aujourd'hui, qu'est-ce qui pourrait justifier le retour des zones franches ' Est-ce la formule la plus intéressante pour attirer les investisseurs ' Un texte de loi est-il en préparation au niveau de l'exécutif ' Ou alors est-ce un simple leurre lâché par Mohamed Benmeradi dans le seul but de justifier son échec dans la gestion du dossier de l'usine Renault.




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