Le plus paradoxal dans le dossier syrien, c'est d'abord cette hypocrisie occidentale à condamner l'usage présumée de l'arme chimique alors que l'armée américaine l'avait déjà utilisée à Felloudja en Irak et comme si l'utilisation des armes conventionnelles était tolérée contre son propre peuple. Ensuite, c'est ce même Occident qui avait applaudi les révolutions arabes pour que tombent les dictatures qui se rend compte aujourd'hui que frapper le régime de Bachar al-Assad se serait ni plus ni moins un soutien aux groupuscules terroristes qui se sont formés dans les décombres de la dislocation programmée de la Syrie.Deux ans après le début du conflit qui a fait des milliers de morts et plus de deux millions de réfugiés, le projet d'une intervention militaire semble définitivement enterré. D'abord par les opinions publiques et notamment britanniques qui gardent à l'esprit les mensonges de Tony Blair sur la détention par l'Irak de Saddam d'armes de destruction massive pour justifier l'occupation US de ce pays. Ensuite, le peu d'impact que pourrait avoir une intervention militaire occidentale sur le terrain et plus particulièrement sur le pouvoir en place qui exploiterait cette agression pour renforcer son front interne.
Pourtant, la solution politique demeure la seule issue de sortie pour éviter que la crise ne perdure et n'entraîne toute une partie de la région dans le chaos. L'opposition syrienne avec son bras armée refuse le dialogue et vise la chute du régime. Damas, fort de ses soutiens interne et externe, qualifie l'opposition de terrorisme et justifie la poursuite de la répression. Si l'on doit condamner les deux bords pour l'usage de la violence ayant entraîné la faillite d'un pays, il faudrait bien un jour s'asseoir autour d'une table et discuter d'un compromis dès lors que toutes les guerres finissent de la sorte.
Si le Printemps arabe visait l'instauration de régimes démocratiques, ce qui arrive en Syrie, en Egypte et en Tunisie n'aura fait qu'éloigner cette perspective.
Et pour bien longtemps encore !
Nom
Adresse email
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim Tamani
Source : www.liberte-algerie.com