Algérie

Le compromis « gagnant, pas de perdant »Nucléaire iranien



Le compromis « gagnant, pas de perdant »Nucléaire iranien
L'avancée a été saluée, à l'exception notable d'Israël, par la communauté internationale sur le long chemin de la normalisation. Dans cette « première étape » dans le processus de règlement de la question du nucléaire iranien, le changement de cap de la France qui a déçu Tel-Aviv est la manifestation concrète du compromis qui « barre le chemin le plus évident » vers l'acquisition de la bombe atomique et permet à Téhéran de souffler des rigueurs des sanctions contraignantes, imposées depuis 2006, et aux conséquences fortement ressenties. A l'issue de cinq jours de dures négociations, l'accord préliminaire, conclu dans la nuit du 23 au 24 novembre, a renoué avec « la confiance perdue ». Lady Catherine, comme l'appellent respectueusement les négociateurs iraniens, s'est chargée, au côté du ministre des Affaires étrangères iranien, Zarif, d'annoncer la conclusion de l'accord sur « un plan d'action » prévoyant l'arrêt de l'enrichissement à 5% contre la suspension de nouvelles sanctions au cours des 6 prochains mois. Téhéran, qui se satisfait de la « référence claire » à l'enrichissement, s'est engagé à neutraliser ses stocks d'uranium enrichi à 20% et à stopper son projet de réacteur à eau lourde d'Arak. Car il est désormais clair que cette reconnaissance internationale autorise la poursuite en toute légalité du « programme nucléaire ». Au sortir de son isolement, Téhéran engrange nette les dividendes du compromis de Genève : un allégement des sanctions « limité, temporaire, ciblé et qui pourra être annulé », des sanctions de l'ordre de 7 milliards de dollars et celles portant également sur l'or et les métaux précieux, le secteur automobile, les exportations pétrochimiques, le versement de 400 millions d'euros pour le financement des études des étudiants iraniens et de 4,2 milliards de dollars issus de sanctions sur les ventes de pétrole iranien, l'octroi des facilités pour les liens humanitaires (achat de nourriture ou de matériel médical). Mais, de nombreux aspects ne seront pas concernés par ledit accord, selon la Maison Blanche, énumérant les cas du blocage des réserves, les sanctions édictées contre une vingtaine de banques et les programmes militaires. Pour Washington, le « choix clair » est ainsi donné à l'Iran, appelé à remplir ses engagements et à négocier de « bonne foi » un accord final. Tout comme le président américain se voulait rassurant avec ses alliés dans la région inquiets des retombées de l'accord. Tel-Aviv, déçu du lâchage français, qui se dit non concernéé, crie à « l'erreur historique ». Au Golfe, soucieux de favoriser des relations de bon voisinage avec l'Iran, les réticences véhiculent la crainte d'un renforcement du leadership régional du puissant voisin. La « victoire iranienne » aux yeux de Netanyahu, a scellé le sort de l'Etat hors la loi, mis au banc de la communauté internationale et vivant désormais mal son statut de seule puissance nucléaire dans la région. A quand donc la dénucléarisation du Moyen-Orient '




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