Algérie

Le comprendre pour mieux l'aider



L'enfant qui s'agite, se tortille, se balance, parle fort, fait du bruit ou des commentaires inappropriés est hyperactif.Même s'il n'existe pas encore dans notre pays de données épidémiologiques précises sur la prévalence du trouble du déficit de l'attention hyperactivité (TDAH), plus connue sous l'appellation hyperactivité de l'enfant, les cabinets et salles de consultation, que ce soit de psychiatres ou de psychologues, ne désemplissent pas de cas d'enfants qui souffrent de troubles du comportement et du caractère.Ce syndrome, le TDAH, se caractérise justement par des troubles associés, dont le principal n'est pas l'hyperactivité, mais le déficit d'attention. Quelle est la définition appropriée de ce trouble ' Comment le reconnaître ' A quel moment poser le diagnostic et quelles sont les stratégies thérapeutiques qui permettent d'aider l'enfant à s'en sortir 'Pour débattre de ce sujet sensible et pertinent, dans le cadre de ses activités scientifiques, le club Mahfoud Boucebci de psychologie, toutes spécialités confondues, a organisé mardi dernier à la faculté des sciences sociales de l'université Ali Lounici d'El Affroun, une journée d'étude et de perfectionnement portant sur cette pathologie infantile. «Nous avons choisi le thème de ??L'hyperactivité et les troubles oppositionnels chez l'enfant'' car c'est une pathologie assez fréquente et dont souffre une large proportion de cette catégorie vulnérable de la population», souligne Rafika Hafdhallah, maître-assistante en psychologie clinique et responsable du club.Et d'ajouter : «Dans le motif de la consultation, les parents de l' enfant mettent en avant, outre des troubles de l'apprentissage scolaire, par exemple des troubles du comportement, de l'agitation et la difficulté à rester calme dans les jeux.» Partant de ce constat, le club Mahfoud Boucebci a décidé de traiter le sujet en vue du perfectionnement des futurs psychologues. Le docteur Slimane Mahdad, pédopsychiatre à l'EHS d'El Oued, a, dans sa communication, mis l'accent sur le dépistage de l'hyperactivité et la difficulté de poser un diagnostic, sachant que cette pathologie survient principalement à l'âge de l'entrée à l'école, vers 5-6 ans. «L'on ne peut poser de diagnostic de TDAH avant l'âge de 5 ans», insiste-t-il.L'orateur rappelle quelques manifestations du TDAH : par exemple, l'enfant qui s'agite, se tortille, se balance, parle fort, fait des bruits ou des commentaires inappropriés, qui a des difficultés à attendre son tour, se lance dans des activités dangereuses, etc. «L'argumentation en faveur du diagnostic du TDAH ne se fera qu'en fonction de l'intensité et la fréquence des symptômes», précise le Dr Mahdad. La deuxième communication, présentée par le Dr Hedaïfa Faroukhi, de l'EHS de Sour El Ghozlane, ayant pour thème «Les troubles oppositionnels avec provocation» a retenu l'attention des étudiants, puisqu'il s'agit d'un nouveau concept pour eux.En effet, les TOP, fréquents chez les garçons, avec un pic de prévalence autour de 8-10 ans, sont caractérisés par des comportements persistants de désobéissance, d'hostilité, de provocation envers des personnes en position d'autorité. L'intérêt de ce genre de rencontres, comme le souligne Rafika Hafdhallah, est de consolider les connaissances des étudiants par des approches liées au terrain. «Il s'agit aussi d'apprendre et d'inculquer aux étudiants l'esprit d'équipe pluridisciplinaire dans la prise en charge des enfants en souffrance mentale», argumente-t-elle .Et de conclure: «Collaborer avec d'autres spécialistes, comme le neuropédiatre, le neurologue ou le pédopsychiatre s'inscrit dans le sens d'une meilleure prise en charge de l'enfant.»




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