Dégradé, il ne répond plus aux besoins des jeunes, ni aux normes d'une pratique sportive saine. Il souffre d'un manque criant en matière d'aménagement et de moyens.Les clôtures intérieures des terrains sont dégradées, ses lampadaires, rouillés à la base, menacent de tomber. A l'intérieur des salles, la situation n'est pas meilleure. Des boxeurs, qui ont porté haut les couleurs nationales, comme Zemmouri Abdelraouf, un vice-champion d'Afrique en 2010 et 5e au championnat du monde de la même année à Azerbaïdjan, Flissi Mohamed, médaillé de bronze aux jeux mondiaux de Pekin en 2010, ou encore Benchaballah Abdelhafidh, plusieurs fois champion d'Afrique et arabe, ayant pris part aux derniers jeux olympiques, et participant actuellement au tournoi de la Ligue internationale de boxe amateur (LIBA) en Corée du sud, avec 4 victoires en autant de combats, s'y entraînent, non sans contrainte, car n'ayant pas d'autre choix.
Dans cette salle, totalement inadaptée, vieille structure en préfabriqué qu'elle est, avec tout juste 160 m² de surface et un ring artisanal au milieu, s'entraînent plus de 80 athlètes.«Des eaux de pluie s'infiltrent à travers le toit. Le manque d'espace et de moyens nous a contraints à diviser la section en trois groupes d'une trentaine d'éléments chacun,» se plaint l'entraîneur, Belounis Slimane.
Dans leurs entraînements, des athlètes frappent sur un lot de trois pneus usagés suspendus à une structure métallique vacillante, faisant office de sac de frappe, au lieu de sacs de sable conformes. «Dans des moment de crise, quand les autorités sont absentes, il faut se débrouiller comme on peut. Nous n'avons pas d'argent pour acheter des équipements,» déplore l'éducateur.
«Les gants sont usés, le nombre de sacs est insuffisant et les athlètes ne peuvent même pas prendre une douche à l'issue de séances d'entraînement», ajoute-t-il. Cet éducateur et des parents, voyant les jeunes athlètes s'entraîner dans pareilles conditions, «regrettent que les responsables locaux ne se soient jamais intéressés à cette section, ni encore moins à ces milliers de jeunes qui fréquentent le complexe. Nous avons sollicité à plusieurs occasions l'aide des autorités locales, en lançant même un appel à travers la radio, lors d'une émission qui nous a été réservée il y a quelques mois, mais sans échos. Souhaitons que le nouveau wali, M. Abbès, nous vienne en aide ! Des disciplines qui ont donné des champions ne doivent pas àªtre ignorées,» ajoute M. Belounis.
A préciser que dans ce complexe de quelques centaines de mètres carrés, évoluent également des sections de tennis, basket-ball, handball, judo, aux côtés des athlètes de l'école de football de Boumerdès, alors que les terrains sont utilisés par les lycéens, dit-on sur place.                                              Â
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Posté Le : 15/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Omar
Source : www.elwatan.com