Algérie

Le complexe sidérurgique à l'arrêt pour au moins 15 jours



«Devant le danger qui menaçait le complexe suite au déluge qui s'est abattu sur Annaba et sa région, nous avons décidé de mettre le complexe à l'arrêt en temps opportun, le premier jour, soit jeudi à 21h. Il fallait le faire ; l'eau a submergé des transformateurs de plusieurs dizaines de milliers de volts alimentant des installations vitales», a affirmé, hier, le P-dg du complexe Sider El-Hadjar, chamseddine Maâtallah.C'était lors d'une conférence de presse animée au sein du complexe par le premier responsable de l'usine, en présence du secrétaire général du ministère de l'Industrie, Khair-Eddine Medjoubi, et du wali de Annaba, Toufik Mezhoud. Le même responsable estime que le premier problème à régler dans ce cas de figure et d'éviter une explosion des sous-stations électriques notamment puis s'occuper du refroidissement du haut-fourneau et de la PMA, installations les plus touchées par la montée des eaux en raison de leur proximité de l'oued Larbaâ. Celui-ci se déverse dans l'oued Seybouse lui-même proche de l'usine et autrement plus important que le premier. «Dès la journée suivante, c'est-à-dire le vendredi, deuxième jour du déluge et des rafales de vent, nous n'avons pu mobiliser le nécessaire que vers 23h. Il fallait pomper l'eau. Heureusement que nous disposons d'une pompe pouvant dégager 1 000 m3 par heure. Il y avait aussi l'aide précieuse de moyens de la Wilaya de Annaba et de huit autres wilayas limitrophes qui nous ont dotés d'éléments et de matériel notamment ceux de l'Office national de l'assainissement.» A une question sur la prévention pour que de telles situations soient évitées, le P-dg de Sider El Hadjar a répondu qu'un curage de l'oued Larbaâ a été effectué en juillet dernier, et fait état d'une étude pour régler définitivement le problème des inondations à l'intérieur du complexe.
Concernant les dégâts enregistrés, le même responsable parle d'un arrêt momentané de la production d'au moins 15 jours «que nous espérons ne pas dépasser, afin, dit-il, d'éviter trop de perte pour le complexe. Durant ces 15 jours, ajoute-t-il, il y aura un manque à gagner de 2,25 milliards de dinars».
Pour le secrétaire général du ministère de l'Industrie, «ces graves intempéries sont le fait du changement climatique. Il a également tenu à féliciter les travailleurs du complexe pour leur mobilisation durant ces journées difficiles. «Ils ont préservé les installations de ce symbole qui est le complexe d'El-Hadjar. Un symbole que nous devons tous défendre en augmentant la production pour satisfaire les besoins du pays en fer et acier.» Le wali de Annaba, qui suivait la situation du complexe mais aussi de toute la wilaya lors de ce déluge, a mis l'accent sur l'exception de ces intempéries. «Nous avons enregistré plus de 140 mm de pluie en moins de 24 heures, avec des rafales de vent d'une puissance inouïe. Même la mer était déchaînée. Il y avait des vagues de plus de sept mètres de haut, renvoyant les eaux des oueds à l'intérieur des terres. Pendant ce temps, certaines personnes au lieu d'aider à résoudre les problèmes recourent à la coupure des routes.
Par ce comportement, ces gens pénalisent leurs concitoyens, empêchant ainsi l'acheminement des moyens pour lutter contre les eaux, secourir des personnes encerclées par les eaux, rétablir le courant électrique et l'acheminement des produits de première nécessité à des personnes isolées.» Il a, par ailleurs, annoncé le dégagement d'importantes sommes pour ?uvrer dès à présent à la recherche d'une solution en amont, pour éviter pareilles situations à l'avenir, sachant que le relief topographique de Annaba est bas. Il est, dans certaines de ses parties, en dessous du niveau de la mer.
A. Bouacha


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