Algérie

Le commissaire du 5e Feliv anime une conférence de presse



Plus que deux jours avant l'inauguration de la 5e édition du Festival international de littérature et du livre jeunesse (Feliv). Les organisateurs de ce rendez-vous qui se tiendra, comme chaque année sur l'Esplanade de Riadh El Feth et qui est prévu du 14 au 23 du mois en cours, ont choisi de reconduire la manifestation sous le même thème que l'an dernier, à savoir : «Libérer l'imaginaire» qui devient ainsi l'intitulé du festival.
Lors d'une conférence de presse animée, hier, à la salle Frantz Fanon de Riadh El Feth, le commissaire du Feliv, Azzedine Guerfi a expliqué que le festival qui se veut «le reflet de son époque » est en train de «poursuivre sa mue et conforte son ancrage, en se déployant à nouveau à travers les villes d'Algérie (Alger, Batna et Sidi Bel- Abbès), tout en s'ouvrant plus que jamais sur l'Autre, sur le monde qui nous entoure, pour le connaître, le comprendre et le dire autrement». Visant notamment «à rapprocher la jeunesse algérienne du livre, mais aussi à promouvoir et à encourager les échanges entre nos écrivains et éditeurs et leurs homologues étrangers», le Feliv, dans sa cinquième version, aspire une fois de plus à répondre aux exigences d'un public toujours en quête de nouveautés. Ainsi, une soixantaine d'éditeurs algériens exposeront leurs productions livresques au niveau du «Village du livre», sur l'Esplanade de l'Oref. Pour ce qui est de l'édition étrangère, elle se résumera en un fonds de littérature (en langues arabe et française) de quelque 3 000 titres. Les professionnels de l'édition et des médias, les passionnés du livre en général mais surtout, l'enfant, qui est placé au c'ur de cette manifestation, y trouveront chacun leur bonheur. Par ailleurs, et à l'instar des éditions précédentes, différents ateliers pour enfants seront proposés : lecture de contes, initiation au graphisme, calligraphie, travaux manuels, dessin... Un colloque international autour de «Les indépendances dans les littératures postcoloniales», animé par d'éminents spécialistes dont Patrick Crowley, Christiane Chaulet-Achour, Julien Kilanga, Marie-Françoise Chitour, Raul Caplan, Jacqueline Jondot et bien d'autres, proposera de revisiter les écrits des années qui ont suivi les indépendances mais aussi d'étudier les 'uvres les plus marquantes depuis 50 ans dans lesquelles la thématique de l'indépendance est présente. Par ailleurs et tout au long de la manifestation, «la littérature-monde» s'invitera au festival. Ainsi, chaque jour, de 18h à 19h30, deux «Auteurs en dialogue» se retrouveront «dans un tête-à-tête propice à la découverte de l'Autre, d'évoquer son univers, son expérience d'écriture et son rapport au monde». C'est l'écrivain algérien Rachid Boudjedra et le lauréat du Goncourt 2011, Alexis Jenni qui auront le privilège d'inaugurer ces rencontres, suivis par d'autres auteurs, à l'image de Maylis de Kerangal (France), Mohammed Al Achaari (Maroc), Salim Bachi, Amara Lakhous, Jaoudet Gassouma (Algérie), Karla Suarez (Cuba), Ken Bugul (Sénégal), Jabbour Douaihy (Liban), Kader Abdolah (Iran/Pays-Bas), Alain mabanckou (R. Congo), Jean-Luc Raharimanana (Madagscar/France)... D'autre part, une exposition autour des pères fondateurs de la littérature algérienne se tiendra au niveau de 3 stations du métro d'Alger (Hai El Badr, Les fusillés et Tafourah). Le projet s'articule autour de plusieurs événements : expositions, projections, affichages ainsi que la publication d'un ouvrage retraçant le parcours des «pères fondateurs de la littérature algérienne» qui sera commercialisé au prix d'un ticket de métro». Lors de la conférence de presse, Mohamed Sari indiquera que cette exposition proposera dix escales dans la littérature algérienne afin de «rendre hommage aux pionniers de la littérature algérienne contemporaine, qu'elle soit de langue arabe ou de langue française, et montrer comment nos écrivains, au c'ur de «la nuit coloniale», ont porté dans leur c'ur et leurs plumes la cause de leur pays, dans un engagement direct pour certains, et détourné pour d'autres». Pour la modique somme de 50 DA, le lecteur pourra acheter un livret dans lequel sont consignés des textes choisis de Zakaria, Houhou, Feraoun, Mammeri, Dib, Benhadouga, Haddad, Yacine, Doudou et Ouettar. Chargé de la communication du Feliv, Abdellah Benadouda indiquera pour sa part, lors de cette conférence, que dans un désir de perpétuer la dynamique, née lors de l'édition de 2011, «en poursuivant cette volonté d'ouverture vers le monde, et d'ouverture vers les autres wilayas du pays, tout en essayant de trouver le juste équilibre entre une manifestation culturelle internationale de haut niveau et un rendez-vous populaire et festif, le festival investira les grandes places d'Alger (des chapiteaux seront installés à El-Kettani et Bordj el-Kiffan), de Batna et de Sidi Bel-Abbès, afin que plus d'Algériens soient associés à cette grande fête du livre. A noter enfin que les soirées du festival se déclineront en théâtre, en musique et en poésie. Le public pourra assister tous les soirs à partir de 21h, à des concerts, des représentations théâtrales ou des récitals animés par Magyd Cherfi, Houria Aichi, Chikh Sidi Bemol ou le Trio Joubran, Geneviève Buono et Claude Chevalier...




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