La rue du 20-Août, en plein centre-ville d'El-Milia, devenue un espace squatté par les commerçants illégaux, a enfin été interdite à toute exposition de fruits et légumes. Un véritable soulagement a accompagné cette décision, tombée en pleine lutte contre l'épidémie de coronavirus, qui semble avoir connu un nouveau rebond par la multiplication des cas de contamination. Symbolisant toute l'anarchie qui s'est installée dans la ville, cette rue est perçue comme un potentiel foyer de transmission de ce virus, à cause des rassemblements qu'elle connaît.Des dizaines de commerçants illégaux ont pris l'habitude d'installer chaque jour, en pleine rue et sur les trottoirs, leurs marchandises, bloquant la circulation piétonnière et automobile sans être inquiétés. Cette situation a longtemps duré, s'accentuant encore plus en cette période à haut risque sanitaire. L'intervention des services de sécurité pour dégager les lieux a soulagé plus d'un. Des policiers sont depuis quelques jours déployés sur les lieux, dissuadant toute tentative de réinvestir cet espace. "Pourvu que cela dure. Plusieurs interventions de ce genre ont été menées par le passé, mais cela n'a pas duré, ces marchands finissent par revenir, bloquant tout dans cette rue", réagit-on.
Il est vrai que le commun des citoyens tend à ne plus croire aux bonnes initiatives, tellement elles n'aboutissent plus à instaurer l'ordre dans cette ville. Plusieurs opérations de ce genre ont été lancées par le passé pour assainir cette rue, mais peine perdue, puisqu'elles n'ont rien changé à ce triste constat. Dès que les agents de police s'éclipsent, les squatteurs de cet espace reviennent à la charge avec plus d'arrogance pour réinvestir les lieux. C'est ce qui est appréhendé à la faveur du lancement de cette opération, qui intervient dans un contexte où tout lieu de rassemblement est interdit.
La crainte de la propagation du coronavirus à partir de cet espace reste le motif d'intervention pour chasser les marchands illégaux qui l'occupent. Mais qu'en sera-t-il des autres jours, lorsque cette épidémie disparaîtra ' Telle est la question soulevée à la vue de ces policiers pourchassant, dans un jeu du chat et de la souris, ces impénitents squatteurs de ce lieu symbolisant tout le désordre et l'anarchie qui se sont instaurés dans cette ville.
Amor Z.
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Posté Le : 28/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amor ZOUIKRI
Source : www.liberte-algerie.com