« La direction du
Commerce a intenté, en 2010, des actions en justice à l'encontre de pas moins
de 8.000 opérateurs activant dans l'import-export et commerçants, pour diverses
infractions à la législation en vigueur», a indiqué le premier responsable du
secteur dans la wilaya de Constantine, en marge des assises de wilaya du
commerce, qui ont eu lieu hier à l'université Emir Abdelkader.
C'est dire
l'anarchie que vit le secteur du commerce ces derniers temps et dont les
règles, les lois et les pratiques doivent évoluer et changer. Et ces assises
locales ont été tenues en préparation de la rencontre nationale des
états-majors du secteur du commerce, qui auront lieu à Alger au mois de juin
prochain et dont l'objectif est justement d'apporter les améliorations, dans le
domaine législatif notamment.
Ont participé à
ces assises, les secteurs partenaires du commerce, à savoir l'administration
des impôts, celle des douanes, de l'environnement, de l'urbanisme et quelque
200 opérateurs économiques, en sus de spécialistes universitaires. L'objectif
que se fixe la manifestation est celui de la régulation commerciale, caractérisée
actuellement par un désordre sans pareil, où le citoyen ne sait plus où donner
de la tête. Il constate, malgré lui, des augmentations de prix que ne commande
aucune logique, en face d'un pouvoir d'achat qui ne cesse de dégringoler. C'est
ce que ne manquera pas de relever un des intervenants, qui souligne le paradoxe
qui caractérise actuellement le marché. «L'abondance de l'offre de produits de
large consommation sur le marché ne se traduit pas ou rarement par une baisse
des prix correspondante. La raison est due essentiellement, dira-t-il, à
l'existence d'une situation de quasi-monopole, que détiennent des opérateurs
pourtant en nombre réduit. Le rôle de l'Etat, dans ce cas de figure, est
d'élargir la sphère de distribution en encourageant l'accroissement
d'intervenants dans ce domaine et non le restreindre. En effet, les campagnes
d'assainissement des registres de commerce dans l'import-export, ont eu pour
effet de réduire le nombre des intervenants de 40.000 à 5.000. Mesure, qui bien
que partant d'un noble sentiment, à savoir «l'assainissement» du secteur, a
engendré malgré elle une situation de quasi-monopole, ce qui explique les prix
rigides qui ne chutent pas même en état d'offre suffisante. Le commerce
informel et ses répercussions sur la santé des citoyens, la sécurité et la
stabilité du pays, ont été soulignés comme des marques de dysfonctionnements
graves de l'activité commerciale et l'économie en général, d'où la nécessité de
l'établissement de contrôle rigoureux et d'un encadrement du commerce avec des
bonifications de franchises douanières, de mesures de défense des consommateurs
(loi antidumping, droits compensatoires, etc.). Les ressources humaines ne sont
pas à dédaigner, les recrutements doivent être d'un niveau universitaire, sans
oublier les dimensions de la formation et du recyclage. Mais aussi des moyens
de communication performants à l'instar de la création de réseaux intranet, de
sites web, etc.
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Posté Le : 26/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com